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Un nouveau décryptage du tissu entrepreneurial livré par l’OMTPME – Aujourd’hui le Maroc

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L’observatoire marocain de la TPME (OMTPME) livre un nouveau diagnostic sur l’évolution de la situation démographique, économique et financière des entreprises au titre des années 2021-2022.

Il s’agit en effet de la quatrième édition du rapport annuel de l’Observatoire. Une nouvelle édition qui a été enrichie par de nouvelles analyses sur l’emploi, les salaires en fonction du genre et sur l’accès des entreprises au financement bancaire par genre de leurs dirigeants.  « L’environnement national a été marqué, au cours de ces dernières années, par des crises successives liées à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Ainsi, après la contraction économique de 6,3% en 2020 et le rebond de 8% en 2021, la croissance au Maroc a ralenti à 1,3% en 2022, en raison des impacts de cette guerre aggravés par une sécheresse très sévère », indique dans ce sens le président de l’Observatoire dans son mot introductif du rapport.

Et de préciser que « dans ce contexte, et selon les données de l’OMPIC, les créations d’entreprises, après avoir augmenté de 23,4% en 2021, ont reculé de 11% en 2022. Quant aux dissolutions des entreprises, elles ont enregistré une hausse de près de 18% en 2022 après celle de 52,4% en 2021 ». Dans le détail, la base de données des entreprises personnes morales constituée par l’Observatoire, au titre de 2021, et dont l’effectif a totalisé 369.635, fait ressortir que 17.233 entreprises ont changé de taille entre 2020 et 2021. Cette dynamique a permis à 7.360 micro-entreprises de devenir des TPE. De même, 2.563 TPE se sont transformées en PME, et 229 PME des Grandes entreprises. En contrepartie,  51 Grandes entreprises sont devenues des PME, 1.505 PME des TPE ou des micro-entreprises et 3.266 TPE des micro-entreprises. « Selon ces données, le tissu des entreprises reste, à l’instar des années précédentes, largement dominé par les micro-entreprises bien que leur part ait baissé au cours de ces dernières années pour s’établir à 88% en 2021 », souligne le président de l’OMTPME. Par ailleurs, le rapport annuel de l’OMTPME démontre que 87,1% des entreprises ont employé moins de 10 salariés. La part de celles ayant occupé plus de 100 salariés est limitée à 1,6%.

« La répartition du tissu de ces entreprises, au plan régional, montre que l’axe Tanger-El Jadida, qui a généré, en 2021, une part de 58,8% du PIB au plan national, a accueilli environ 63,3% de leur effectif total », explique le président de l’OMTPME. Au niveau sectoriel, le rapport révèle que l’effectif des entreprises opérant dans le secteur tertiaire a représenté une part de 67,5%, en hausse de 0,6 point par rapport à 2020, ce secteur ayant contribué pour 52% au PIB. Celle du secteur manufacturier, qui a généré 15% du PIB, s’est élevée à 6,3%. Pour ce qui est des emplois déclarés à la CNSS, leur examen fait ressortir une progression annuelle plus marquée de 8,9% en 2022, contre 5,4% en 2021et une hausse annuelle moyenne de 4,7% sur la période 2017-2019. Cette évolution résulte, en plus des impacts de la conjoncture économique, de l’effort de sensibilisation entrepris par cette institution auprès des entreprises pour effectuer leurs déclarations dans le respect de la réglementation. Les emplois occupés par les TPME ont représenté 76,4% de l’effectif total déclaré contre 73,1% en 2021.

Cette évolution s’explique par la contribution des micro entreprises dont la part s’est accrue à 29,7%, après 23,3% en 2021. Par ailleurs, l’examen des salaires déclarés au titre de 2022 laisse apparaître que 75,8% des employés ont perçu une rémunération n’excédant pas 4.000 DH et 44% une rémunération inférieure au SMIG. « Ce dernier chiffre s’expliquerait par l’ampleur de l’emploi temporaire et à temps partiel », relève-t-on à ce propos. Et de préciser que « ces analyses font ressortir, par ailleurs, des disparités entre les genres ».

En effet, 33% des emplois sont occupés par des femmes contre 67% pour les hommes, dont les salaires moyens se sont élevés respectivement à 5.051 DH et 5.616 DH. « En plus, si 74,4% des emplois masculins sont rémunérés à des salaires inférieurs à 4.000 DH, cette proportion s’est établie à 78,7% pour les employés féminins », apprend-on de l’OMPTME. Se référant au rapport, les inégalités entre les genres sont reflétées également par le nombre des entreprises dirigées par des femmes, la part de celles-ci, dans l’effectif total des entreprises, étant limitée à 16,2% en 2021.

En ce qui concerne les indicateurs financiers, l’analyse des bilans d’un échantillon de 57.443 entreprises personnes morales montre que leur trésorerie est restée globalement stable en 2021 par rapport à 2020. Il en est de même des marges de liquidité, si l’on excepte les entreprises de taille moyenne, dont le ratio de liquidité a augmenté de 6,3%, atteignant ainsi la valeur de 1,36. Il est à noter que ce rapport présente également un bilan d’étape du plan stratégique 2021-2023 de l’Observatoire qui met en exergue le développement de ses capacités et son expertise pour améliorer ses études et analyses tout en explorant de nouvelles problématiques liées au tissu productif national. Par ailleurs, l’OMTPME a répondu aux sollicitations de plusieurs institutions tant au niveau national qu’international, pour contribuer à des études et des projets collaboratifs concernant les TPME.

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