Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Une 8ème édition exclusive à Rabat – Aujourd’hui le Maroc

Un nouveau festival agrémente concrètement le paysage culturel et artistique de Rabat. Appelé Moca (Movement of creative Africas), cet événement fait exclusivement escale pour sa 8ème édition à Rabat. Les particularités en sont dévoilées, mercredi, en conférence de presse organisée dans la capitale du Royaume.

Après six éditions à Paris et une septième à Kigali (Rwanda, Afrique), le festival Moca se tiendra, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, du 18 au 20 mai à Rabat. Une manifestation fondée par le Camerounais Alain Bidjeck dont il raconte le parcours ainsi que les dessous des premières éditions dans l’Hexagone et dans le continent avant de faire escale à Rabat avec le soutien du ministère de la culture et la wilaya de la ville.

Une rencontre entre artistes et professionnels
D’après cet expert en industries culturelles, qui met l’accent sur le manque de management culturel, le festival, également dédié à l’entrepreneuriat culturel, se veut « une rencontre entre artistes et professionnels ». D’où la naissance du Moca. Et ce n’est pas tout ! il remonte à sa rencontre en 2014 avec Brahim El Mazned, fondateur de Visa for Music. Une manifestation r’batie qui a quasiment la même fibre que le Moca destiné également, d’après M. Bidjeck, à «comprendre le métier et l’impact de ce secteur d’activité». Dans ce sens, il avance des chiffres. En France, la culture c’est 4% du PIB. « Dans notre continent, la culture représente environ 49 milliards de revenus. Cela représente 3 à 5 millions d’emplois. C’est un énorme potentiel pas suffisamment valorisé. Notre secteur d’activité représente 1 trillion de dollars en termes d’échanges commerciaux», détaille-t-il. Tout cela, il en est conscient. C’est pourquoi il l’intègre dans les débats du Moca. Quant à l’organisation dans la capitale du Royaume, elle a, pour lui, une «symbolique» puisque l’organisation de cette manifestation fait partie de l’événement Rabat, capitale africaine de la culture.

Un grand soutien de Mehdi Qotbi
Mieux encore, l’événement bénéficie d’un grand soutien de la part du président de la Fondation nationale des musées (FNM). Bien qu’il organisait une réception pour des ministres africains au Musée Mohammed VI à Rabat, M. Qotbi a tenu à assister à l’événement. Il saisit son passage pour bien s’exprimer sur la culture. Pour lui, ce secteur « se porte de plus en plus mieux au Maroc». Dans ce sens, il met notamment en avant «l’élan insufflé par SM le Roi». «Le Souverain a donné beaucoup d’espoir aux jeunes», poursuit l’orateur. L’intervenant, qui donne l’exemple de l’ère Covid, rappelle l’achat de 150 œuvres pour la collection du Musée Mohammed VI. Il évoque également l’apport d’un mécène pour faire un musée à Agadir, Tanger et Rabat. Pour le président de la FNM, le Maroc est un exemple pour d’autres pays en Afrique. «Nous en sommes fiers», enchaîne-t-il dans ce sens en rappelant l’organisation prochainement d’une réception d’un ministre béninois pour annoncer la prolongation d’une exposition. De plus, il tient à rappeler l’appellation « Musée du continent » voulue par le Souverain pour le musée OCP.

Un manque de data
De son côté, le vice-président de la Fédération des industries culturelles et créatives (ICC), Hicham Abkari, met l’accent sur les chiffres. «Il faut avoir des datas», estime-t-il. Le but en étant d’avoir une base fiable. Par la même occasion, il fait allusion à l’élaboration d’un profil culturel d’ici 2030 avec le HCP. Quant à Jean-Pierre Elong-Mbassi, secrétaire général de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU), qui met en avant le soutien de M. Qotbi, met l’accent sur « la culture comme quatrième pilier de développement durable du continent».

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Déroulé du programme
Gala Le 18 mai, le festival démarre par des think tanks en prélude à un gala en soirée. Le 19 mai, place aux pannels, master class, un business meeting et un lab crétaif en journée ; la soirée étant prévue d’être rythmée par un Moca live. Quant au 20 mai, il sera marqué, après des panels, un business meeting, un lab créatif et master class, par un Moca show avec la participation de plusieurs artistes africains et marocains comme Hatim Ammor. Interrogé par ALM à propos de la pérennité de l’événement à Rabat, M. Bidjeck précise : «Nous sommes ravis d’y être. Rester au Maroc c’est quelque chose que nous avions envisagé. Mais nous ne voulons pas être avares de cette expérience que nous partageons ici et nous pensons que sur d’autres territoires cela peut être aussi intéressant». Pour lui, tous les festivals au Maroc font la place à la création africaine. «L’Afrique est en train de s’unir», enchaîne-t-il à propos des affinités entre artistes marocains et africains.

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