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Cependant, cet objectif ambitieux ne sera pas aisément atteint, admet M. Harrak. «Ce n’est qu’en combinant les efforts des entreprises, du secteur public représenté par des sociétés telles que Tamwilcom et la Société d’ingénierie énergétique, une ESCO détenue par l’État marocain, et du secteur bancaire que nous y arriverons», soutient-il. En ce qui concerne particulièrement la SIE, M. Harrak souligne que, outre sa mission d’exécution du programme d’efficacité énergétique, elle joue le rôle de facilitateur ou de tiers de confiance, en soutenant l’émergence d’un écosystème performant en matière d’efficacité énergétique».
Le directeur général adjoint en charge du «Pôle opérations» chez Tamwilcom, El Khattab Benzina, indique, quant à lui, que la sensibilisation des entreprises, notamment les TPME, au sujet de l’efficacité énergétique implique de nombreux aspects, à commencer par le diagnostic pour repérer là où la consommation d’énergie doit être optimisée, puis les solutions à apporter et l’équipement à acquérir. Et pour financer cet investissement relatif à l’efficacité énergétique, fait savoir M. Benzina, intervient alors Tamwilcom avec ses partenaires du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), qui ont mis en place depuis 2019 le produit «Green invest», qui consiste en un cofinancement réparti comme suit : 40% provenant de Tamwilcom avec un plafond de 10 millions de dirhams à un taux de 2,5% et une maturité pouvant aller jusqu’à 12 ans, jumelé à un financement de 40% provenant de la banque (au taux établi par cette dernière et avec la même maturité) et 20% en fonds propres.
Et ce secteur bancaire, de l’avis du directeur général de Solar Power, Reda El Alj, «qui finance bien aisément un client final, mais moins bien celui qui assure les missions de diagnostic, d’ingénierie et d’installation des équipement en termes de transition énergétique, est appelé à porter une attention particulière aux TPE-PME», y compris celles qui s’activent dans les domaines de la réalisation des diagnostics et de l’installation des équipements. «Il faut penser à tous les maillons actifs de cet écosystème de transition énergétique», insiste-t-il. Par ailleurs, M. El Alj est favorable à l’extension de «Green invest» au leasing, dans la mesure où, pour certains projets, la formule du leasing s’avère plus adaptée qu’un crédit à moyen terme (CMT), compte tenu des considérations liées à la TVA. «Dans un CMT, il faut financer 20% de TVA, alors que dans le leasing, le financement se fait hors TVA», explique le DG de Solar Power.