Le crédit bancaire octroyé au secteur privé s’est accru de 6,1%, dont les sociétés non financières privées (8,4%).
Le crédit bancaire a entamé l’année sur les chapeaux de roue. Il affiche une croissance de 7,1% en janvier sur un an, avec un encours de 1.033,367 milliards de DH, selon Bank Al-Maghrib. Il est porté par les crédits de trésorerie (14,4%) et, dans une moindre mesure, par la poursuite du relatif rebond des crédits à l’équipement (5,4%). Les crédits à la consommation se maintiennent à un rythme plutôt faible (3,3%), de même que les crédits immobiliers (2,2%). Les créances en souffrance ont, quant à elles, augmenté de 6,6% après 5,5% pour toute l’année 2022.
Le crédit bancaire entame l’année en trombe. Après s’être accéléré fin 2022 pour terminer l’année sur une hausse de 7,6%, le financement de l’économie par voie bancaire reste sur sa lancée et affiche une croissance de 7,1% en janvier 2023, avec un encours de 1.033,367 milliards de DH, selon les derniers chiffres publiés par Bank Al Maghrib (BAM). Ce rythme devrait, toutefois, ralentir au fil des mois si l’on se réfère aux prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ce dernier table, en effet, sur une hausse modérée de 3,9% des crédits à l’économie en 2023, «tenant compte du niveau actuel des taux d’intérêt, du sentier de croissance économique et de l’évolution du niveau général des prix», avait-il indiqué dans son Budget économique prévisionnel 2023 publié le 12 janvier dernier.
Les crédits à la consommation restent à un rythme plutôt faible
En janvier dernier, le crédit bancaire a été tiré notamment par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui continuent à évoluer à des niveaux élevés. Ils ont ainsi progressé de 14,4%. Le sursaut des crédits à l’équipement qui ont affiché une croissance de 5,4% en janvier, après avoir terminé l’année dernière sur une montée surprise de 8,8%, contribue aussi à la performance du financement bancaire. Les crédits à la consommation restent, quant à eux, à un rythme plutôt faible (3,3%), de même que les prêts immobiliers qui se sont contentés d’une hausse de 2,2%. Les derniers chiffres de BAM montrent une hausse des crédits à l’habitat de 2,7%, dont le financement participatif qui s’est accru de 18,3% à 19,07 milliards, au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers reculent (-4,5%) à fin janvier dernier. Les statistiques de la Banque centrale font également fait ressortir que le crédit bancaire octroyé au secteur privé s’est accru de 6,1%, dont les sociétés non financières privées (8,4%).
Pour les prêts aux ménages, ils ont progressé de 3,5%. Les crédits accordés au secteur public poursuivent, quant à eux, leur redressement, affichant une nette croissance en janvier dernier (14,7%). À rappeler que BAM s’attendait en décembre dernier à ce que le crédit bancaire au secteur non financier décélère à 3,3% en 2023 pour accélérer de nouveau à 5,5% en 2024. Pour ce qui est des créances en souffrance, elles ont augmenté de 6,6% à fin janvier, avec plus de 89,73 milliards de DH. Dans ces conditions, le taux des créances en souffrance s’est établi à 8,7% contre 8,4% en décembre 2022.
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