EconomieLe Matin

Le risque d’impayés pour les entreprises reste modéré (Allianz Trade)

Allianz Trade vient de publier la nouvelle carte des risques-pays et sectoriel liés au développement des entreprises à l’international. Il en ressort que, malgré un contexte de crises diverses, le Maroc confirme sa résilience. Le Royaume se maintient au niveau de risque modéré avec une note «B2», au premier trimestre 2024. Il reste le pays le mieux noté en Afrique du Nord, notamment par rapport à l’Algérie (C2) et la Tunisie (D4).

Pour rappel, l’évaluation du niveau global de risque pays par Allianz Trade repose sur une Note Pays structurelle, qui analyse les déséquilibres macroéconomiques, la qualité de l’environnement des affaires et le risque politique (6 niveaux allant de AA à D) pesant sur le risque d’impayés d’entreprises. S’ajoute à cela un Indicateur d’alertes à court terme (4 niveaux allant de 1 à 4) qui mesure le cycle économique et les risques de financement de l’économie.

Selon la nouvelle évaluation, Allianz Trade a relevé 8 notes de risque pays, dont 4 économies en Afrique. Il s’agit de l’Égypte (de D4 à D3), la Mauritanie (de D4 à D3), Madagascar (de D3 à C3) et Cabo-Verde (de C2 à B2). Malgré cette amélioration dans ces 4 économies, Allianz Trade dresse globalement un tableau sombre en Afrique, avec la majorité des pays notés au niveau risque significatif ou élevé. En dépit de cette situation, la croissance en Afrique devra dépasser la moyenne mondiale à court terme. Selon Allianz Trade, la croissance du PIB mondial devrait être inférieure à 3% en 2024 et 2025, autour de 2,7%. En revanche, l’activité économique en Afrique devra s’accélérer de 2,6% en 2023 à 3,4% cette année puis à 4,0% en 2025. L’Afrique domine le classement des régions à la croissance économique la plus forte au monde en 2024, derrière l’Asie-Pacifique dont le PIB devra ralentir à 4,1% cette année, contre 4,5% en 2023.

Concernant l’inflation, Allianz Trade pense que la désinflation se poursuivra au niveau mondial, avec une moyenne de +5,2% en 2024 et 3,6% en 2025, après 6,8%. En Afrique, l’inflation restera à un niveau élevé, même si elle doit baisser de 20,2% en 2023 à 18,3% cette année et 11,1% en 2025. En Europe, la désinflation se poursuivra également, notamment dans la Zone euro (de 5,4% à 2,4% puis à 2,2%) en raison de la stagnation prolongée de la demande intérieure et de l’élimination des contraintes d’approvisionnement restantes.

Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE), qui est suivie de près par Bank Al-Maghrib pour sa politique monétaire, sera contrainte de baisser ses taux en raison d’un contexte économique divergent marqué par une inflation plus faible et une production stagnante.

«Dans ce contexte, la rentabilité des entreprises sera mise à l’épreuve, car le pouvoir de fixation des prix diminue dans la plupart des secteurs manufacturiers. Sans surprise, un nombre croissant d’entreprises devraient procéder à des réductions de coûts au cours des prochains trimestres. Les investissements ralentissent dans un contexte de perspectives de croissance moroses, de taux d’intérêt élevés et de taux d’utilisation des capacités plus faibles.», estiment les experts d’Allianz Trade, le spécialiste mondial de l’assurance-crédit.


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