Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place un écosystème favorable qui incite davantage à épargner», a-t-il recommandé. Ainsi, suggère-til, l’une des solutions à considérer est l’introduction de l’assurance obligatoire par compensation pour les retraites, ce qui permettrait de garantir une sécurité financière à long terme pour les travailleurs. Parallèlement, préconise-t-il, il est essentiel de surveiller de près la circulation de l’argent liquide qui échappe au système bancaire, afin de l’intégrer dans le système financier formel. De plus, soulignet-il, il est crucial de s’attarder sur les populations qui ne possèdent pas une culture financière suffisante pour préparer leur retraite de manière optimale. «Des programmes éducatifs et des initiatives visant à accroître la littératie financière peuvent jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de la situation de ces individus, en les aidant à construire un avenir plus serein sur le plan financier», a-t-il conclu.
Pour sa part, Nezha Hayat , présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC ), n’a pas manqué de rappeler que l’épargne individuelle captée par le marché des capitaux est encore modeste avec un nombre d’investisseurs individuels limité : moins de 150.000 comptes titres sont détenus par les personnes physiques résidentes et 22.000 porteurs de parts d’Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) alors que le Maroc compte 16,5 millions de personnes détentrices d’un compte bancaire et moins de 6.000 souscripteurs en moyenne aux dix dernières introductions en Bourse (IPO), bien loin des 130.000 souscripteurs enregistrés lors d’une seule IPO (Maroc Telecom en 2004).
De même, la part moyenne des personnes physiques dans le volume des transactions boursières reste en deçà de 11%, malgré le développement de la Bourse en ligne. «Il va sans dire que, pour le développement du marché, la mobilisation de l’épargne individuelle est tout aussi importante que celle de l’épargne institutionnelle», a souligné Nezha Hayat. Pour cela, la patronne de l’AMMC recommande, en plus de diversifier l’offre d’instruments financiers, d’adapter les canaux de distribution et de commercialisation aux évolutions des usages et formes de consommation des services, notamment chez les nouvelles générations. Offrir une éducation financière proactive et renforcer la protection de l’épargne investie en instruments financiers sont également des pré-requis pour le développement de l’épargne individuelle.
L’AMMC, très active dans ce cadre, a mené plusieurs actions dans ce sens, que la présidente n’a pas manqué de rappeler. Organisé par «Boursenews » et «Finances News », le Salon de l’épargne a rassemblé, pour sa première édition, une vingtaine d’exposants, dont des banques, des compagnies d’assurances, des sociétés de gestion d’OPCVM, ainsi que des sociétés de Bourse de la place. L’objectif de cette édition est de rapprocher le grand public des thématiques de l’épargne et de l’investissement. Ainsi, le salon se positionne comme une plateforme financière et un carrefour d’échanges sur l’épargne et les placements. Il permet aux visiteurs de découvrir la multitude d’opportunités de placement qui existent sur le marché.