L’ONEE a opté pour un financement de son besoin en fonds de roulement à travers la titrisation sur une période de deux ans.
Une nouvelle opération de titrisation d’un montant de 2,1 milliards de dirhams pour l’ONEE. Le fonds de placement collectif en titrisation y afférent, FT Utilities, a reçu le visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). La souscription aux obligations de ce fonds est réservée aux investisseurs qualifiés de droit marocain et s’étalera du 9 au 13 février (inclus). L’opération porte sur la titrisation de créances commerciales nées et futures de l’ONEE. La date d’échéance finale est fixée au 15 février 2025. Le Fonds émet deux catégories d’obligations : les Obligations A1 à taux fixe et les Obligations A2 à taux révisable. La gestion du Fonds est assurée par Attijari Titrisation qui représente le Fonds à l’égard des tiers. Les porteurs de titres sont couverts contre le risque de défaillance des débiteurs par les mécanismes et garanties prévus à cet effet. Cette opération s’inscrit dans le cadre de diversification des sources de financement du cycle d’exploitation de l’ONEE, tout en optimisant son coût de financement, a indiqué la note d’information.
L’Office a, en effet, opté pour un mécanisme de titrisation de créances commerciales comme moyen de financement en plus de ses sources de financement traditionnelles, «afin de soutenir le cycle d’exploitation de son activité de production d’énergie électrique, qui fait face à plusieurs défis depuis le début de la pandémie du Covid-19». Le document en cite trois. Le premier est la progression rapide de la demande en énergie électrique du secteur industriel marocain, qui a été observée après la période de confinement de la pandémie du Covid-19. Le deuxième est la baisse de la pluviométrie en 2021-2022, ce qui s’est traduit par un recul de la contribution des centrales hydroélectriques dans la production nationale d’énergie électrique, et la rupture de l’approvisionnement en gaz naturel en 2021 de certaines centrales thermiques nationales, ce qui a poussé l’ONEE à affecter plus de ressources à ses centrales thermiques dont la production est basée sur d’autres types de combustibles.
Le troisième défi, poursuit la note d’information, est la hausse des prix des combustibles sur les marchés internationaux à la sortie de la pandémie de la Covid-19, qui a généré une hausse de la facture des matières premières de l’ONEE. «Et c’est dans ce sens que l’ONEE a opté pour un financement de son besoin en fonds de roulement à travers la titrisation sur une période de deux ans, en attendant la stabilisation du marché des matières premières, et également afin de proposer aux investisseurs nationaux une maturité qui correspond à leurs attentes, vu les conditions économiques actuelles», note-t-elle.
