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Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5% du PIB en 2024

Le déficit budgétaire devrait légèrement s’accentuer en 2024, passant de 4,8% en 2023 à 5% du PIB après 5,2% en 2022, selon les prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP).

Cette évolution interviendrait après une atténuation attendue cette année du déficit budgétaire, « suite à la bonne tenue des recettes et à la baisse des dépenses de compensation », comme l’a récemment indiqué l’organisme public dans son Budget économique exploratoire 2024.

En effet, selon les explications du HCP, « l’amélioration du rythme de croissance de l’économie nationale en 2024 et la baisse prévue des cours des matières premières devraient contribuer à limiter l’accentuation du déficit budgétaire ».

D’après le document, en raison notamment de l’accroissement des recettes fiscales de 4,4%, les recettes ordinaires devraient s’inscrire en hausse au titre de l’année prochaine.

La même source prévoit que « les impôts directs devraient augmenter de près de 4,7% contre seulement 2,7% une année auparavant, bénéficiant de la reprise des recettes de l’IS ».
Bénéficiant de la dynamique soutenue de la demande intérieure prévue en 2024, les recettes tirées de la TVA devraient afficher une hausse au cours de cette même année.

En ce qui concerne les dépenses ordinaires, le Haut-commissariat prévoit qu’elles devraient marquer un ralentissement de leur rythme de croissance à 4,3% atteignant ainsi 21,2% du PIB au lieu de 21,4% l’année précédente.

Pour l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, « cette tendance devrait être attribuable au recul des dépenses de la compensation qui devraient atteindre 2,2% du PIB en 2024 au lieu de 2,7% du PIB en 2023, bénéficiant de la poursuite de l’atténuation des prix des matières premières à l’échelle mondiale ».

Les dépenses d’investissement devraient pour leur part atteindre 6,2% du PIB au lieu de 6,5% du PIB en 2023, selon les prévisions du HCP basées sur l’hypothèse que les mesures budgétaires mises en vigueur durant l’année 2023 seront reconduites et que les efforts de soutien de l’économie seront poursuivis.

D’après les économistes de l’organisme public, les indicateurs de l’endettement national devraient s’inscrire en baisse sur fond de la poursuite de l’allégement du besoin de financement, de l’amélioration du rythme de la croissance économique et du ralentissement plus lent que prévu de l’inflation.

A ce propos, le Haut-commissariat estime que « le ratio de la dette extérieure garantie devrait se situer à 13,6% du PIB après 13,8% en 2023 ». Aussi,  compte tenu d’une légère hausse du ratio de la dette du trésor à 72,9% du PIB, le ratio de la dette publique globale devrait afficher une accentuation à 86,5%, après 85,8% du PIB attendu en 2023.

Il est important de noter que les projections des agrégats monétaires en 2024 prennent en considération les prévisions de la croissance économique et de l’inflation, ainsi que les flux extérieurs nets qui devraient maintenir leur évolution tendancielle bénéficiant de l’amélioration des conditions économiques internationales, comme l’a précisé l’institution dans son Budget économique exploratoire 2024.

Ainsi que le prévoit le Haut-commissariat, « les réserves nettes en devises devraient garder un niveau presque similaire à celui de l’année précédente, pour couvrir 5,2 mois d’importations ».

En ce qui concerne les créances nettes sur l’administration centrale, les économistes du HCP estiment qu’elles devraient poursuivre leur tendance haussière, affichant une progression à deux chiffres.
Cette évolution refléterait dès lors le recours du Trésor au marché domestique pour assurer ses engagements en matière de relance économique.

Par conséquent, sachant qu’une légère décélération des crédits bancaires est prévue, « la création monétaire devrait avancer de 5,5%, en ralentissement par rapport à 7,2% prévu en 2023 », selon les prévisions du HCP.

Alain Bouithy

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