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Les cartes de l’Exécutif pour séduire les investisseurs [INTÉGRAL]

Le Maroc compte jouer à fond la carte de l’attractivité des investissements. En plus de se doter d’une nouvelle charte de l’investissement, le Royaume essaie de se positionner en une destination incontournable pour les investissements du futur. Et pour le gouvernement, il ne faut pas chercher loin : les investissements du futur portent sur trois grands secteurs majeurs, à savoir l’eau, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. D’ailleurs, récemment, en Arabie Saoudite, lors de la 7ème édition de l’Initiative sur l’Investissement du Futur, le ministre délégué chargé des Investissements, Mohcine Jazouli, était parti plaider en faveur de ces nouveaux secteurs d’avenir. « Nous avons réalisé des avancées importantes durant les dernières décennies. Ces progrès ont permis au Maroc de se doter d’infrastructures de classe mondiale. Mais nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin », avait fait savoir le responsable gouvernemental marocain.
 

143 MMDH
 

Pour ce qui est du secteur de l’eau, le stress hydrique, accentué par la baisse des précipitations ces dernières années, a poussé le Royaume à faire preuve d’ingéniosité. Le projet d’autoroute de l’eau, dont la première phase vient d’être achevée, en est la parfaite illustration. La connexion des bassins du Sebou et du Bouregreg permet ainsi d’assurer la disponibilité de l’eau et répondre aux besoins de consommation des deux principales villes du pays, à savoir Casablanca et Rabat. « Les nombreux projets à mener dans le cadre de la stratégie hydrique peuvent considérablement contribuer à attirer des investissements », indique le Doyen de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, Abdellatif Komat. Il faut, dans ce sens, rappeler que SM le Roi Mohammed VI avait décidé, en mai dernier, de porter à 143 MMDH le budget du programme national d’approvisionnement en eau potable, en plus de l’adoption d’une batterie de mesures pour lutter contre les effets de la sécheresse.
 

Taxe carbone
 

Le deuxième secteur d’avenir pour le Royaume, c’est bien évidemment les énergies renouvelables. Dans le cadre du mix énergétique, la part du renouvelable devrait dépasser les 52% de l’ensemble de la puissance électrique installée. L’entrée en vigueur de la Taxe carbone en Europe oblige d’ailleurs le Maroc à aligner ses industriels sur le respect de certaines exigences environnementales dans le processus de production industrielle. Et à ce propos, la proximité avec les marchés européens place la destination Maroc au cœur des zones de relocalisation pour les grandes multinationales. L’exigence environnementale devrait donc faciliter cette orientation qui, il faut le souligner, ne date pas d’aujourd’hui pour le pays.
 

17% en 2050
 

S’agissant du troisième secteur à surveiller dans les années à venir, c’est bien évidemment l’hydrogène vert. Et à ce propos, la présentation récemment, devant SM le Roi, d’un prototype de voiture électrique fonctionnant à l’hydrogène vert, en dit long sur la compréhension profonde des enjeux par les acteurs marocains, sur tout ce qui touche aux énergies du futur. D’ailleurs, l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) ne manque pas de rappeler que le Maroc dispose d’atouts « intrinsèques » et « concurrentiels » qui lui permettraient de se positionner comme un véritable leader en matière d’hydrogène vert, à la fois en Afrique du Nord et sur l’ensemble du continent africain. Dans cette perspective, l’IMIS relève que l’ambition du Royaume commence ainsi à se faire à la fois plus visible et plus concrète, et ce, à travers le potentiel important de la filière hydrogène vert qui permettrait de se défaire d’une dépendance énergétique de près de 88% à 35% en 2040, et moins de 17% en 2050.
 

Investissements
 

Et l’enjeu, pour le gouvernement, c’est d’attirer à la fois les investisseurs nationaux qu’internationaux. D’ailleurs, Mohcine Jazouli le rappelait lors d’un panel en Arabie Saoudite, dans le cadre de la 7ème édition de l’Initiative sur les Investissements du Futur : « Le taux d’investissement au Maroc avoisine les 28%. C’est plus élevé que la moyenne des pays à économies similaires au Maroc, où ce taux plafonne à 22%. Nous avons beaucoup investi dans les énergies renouvelables et nous comptons renforcer la part du privé dans les investissements globaux ».

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