
C’est le Maroc, pays maghrébin et donc africain, qui s’érige en porte-parole des cinquante-trois autres nations. Et vogue le navire : Lbenj, Chaima Jahid, Salma Rachid, Douzi, Najat Aâtabou, Aminux, H-Kayne, DJ Karim, Saida Charaf… Du pur jus africain puisque marocain et fatalement maghrébin.
Et c’est vociféré tambour battant. L’honorable agence Maghreb Arab Press rapporte ainsi les propos de la non moins honorable artiste Salma Rachid qui tient à croire bien donner de la voix. C’était au lendemain de son passage sur scène et malheureusement pas l’ultime : « Je suis très impressionnée par le public venu nombreux de différentes régions, chose qui constitue une réelle motivation pour chaque artiste. » Quelle profondeur, quelle précision renvoyant aux régions, quelle lèche à la motivation ! Et l’africanité du festival ? Que nenni. On ne va tout de même pas demander à une presque-chanteuse évoluant sur une presqu’île vocale de parler d’âme. Mais cela relève d’une fourbe méchanceté. Toutes nos excuses au rabais infligé à la mère Afrique.