« Nous n’en sommes qu’au tout début, il est donc assez difficile de donner des chiffres précis. Cet événement constitue un désastre majeur pour l’humanité, mais il est peu probable qu’il devienne un événement majeur pour le secteur de la ré/assurance », a déclaré l’analyste de Fitch Rating, cité par le média Reinsurance News.
Le séisme a frappé les montagnes du Haut Atlas, à environ 7 km au sud-ouest de la ville de Marrakech, classée au patrimoine mondial.
Le triste résultat est qu’au moins 2 012 personnes seraient mortes à cause du tremblement de terre, et un peu plus du même nombre aurait été blessé.
En outre, Mazzuoli a comparé les pertes probables qui découleront de cet événement aux tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie l’année dernière.
« Quand on repense à ce qui s’est passé en Turquie, nous avons subi des pertes économiques de l’ordre de plusieurs milliards de dollars américains. Il y a aussi eu cette deuxième perte assurée qui représentait un chiffre d’un milliard de dollars, donc la couverture d’assurance était déjà très faible là-bas, et en comparaison, je m’attends à ce que le Maroc soit encore plus bas », a-t-il ajouté.
L’analyste de Fitch Rating tient à noter que le Maroc dispose d’un système d’assurance sociale en cas de catastrophe, qui offre aux ménages et aux organisations un faible niveau de couverture garantie, par le biais d’un programme soutenu par la Banque mondiale.
Il ne s’agit cependant que d’une indemnisation de base, alors qu’elle couvre près de 9 millions de personnes contre les dommages corporels en cas de catastrophe, a-t-précisé.
Dans le passé, poursuit la même source, son capital maximum disponible pour les paiements n’était que de 100 millions de dollars par an.
Avec le soutien de la Banque mondiale, souligne l’expert de Fitch, le gouvernement marocain a également mis en place un système de protection sociale pour indemniser les personnes non assurées via un fonds de solidarité national. On estime que le fonds devrait verser environ 600 millions de dollars en cas de séisme survenant tous les 100 ans, a-t-il indiqué.