Le journal Le Figaro français a estimé que l’Algérie perd son influence dans son environnement côtier, tandis que le Maroc renforce sa position.
Le journal a cité un responsable exécutif du ministère des Affaires étrangères algérien, sans mentionner son nom, affirmant : “Depuis le coup d’État au Mali, la relation avec Bamako s’est considérablement détériorée. Ils n’ont pas aimé que le président Abdelmadjid Tebboune leur demande d’accélérer le processus de transition, et l’Algérie a accueilli l’Imam Dicko, et nous n’avons pas accepté le départ des putschistes de l’accord de l’Algérie.” Le journal français a également ajouté que l’Algérie et Bamako étaient pris dans un tourbillon dont ils ne semblent pas pouvoir s’échapper.
Le journal a également souligné que la relation s’est également détériorée avec le Niger, notant qu’en octobre dernier, le Premier ministre nommé par le Conseil militaire a adressé des mots durs à l’Algérie, l’accusant de vouloir “manipuler” le nouveau pouvoir à Niamey, qui a rejeté la médiation algérienne.
Le Figaro a cité le diplomate et ancien ministre Abdelaziz Rahabi, parlant de “l’impuissance de la diplomatie algérienne qui était influente dans la région.” Il dit : “Que possédons-nous au Mali ? Avons-nous des banques, des entreprises, des enseignants, des médecins ? Nous n’avons rien de tout cela, nous n’avons pas ce que nous appelons des éléments ou des outils d’influence ou de présence. Nous ne sommes pas visibles”, a-t-il déclaré à un média local.
Le journal a également cité un ancien diplomate algérien, affirmant : “L’Algérie, dont la stabilité est ébranlée par les coups d’État dans la région du Sahel, et aussi en raison du retrait de la force Barkhane du Mali, est restée dans sa tranquillité douillette sans réagir face à la politique réaliste imposée. Et pire encore, elle a minimisé l’importance du rôle actif croissant joué par les puissances non régionales, telles que la Turquie ou les Émirats.”
