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COP 27 : entre bilan et actions d’urgence 

Après une COP 26 assez mitigée, la grand-messe du climat revient sur le continent africain à l’heure où la question de l’eau en Afrique du Nord écrase l’actualité. Même si les attentes sont énormes, l’impact de cette diplomatie du climat ces dernières années soulève aujourd’hui plusieurs interrogations…

Vagues de chaleur, inondations, stress hydrique, les observations du GIEC sur le climat sont de plus en plus alarmistes. Dans leur dernier rapport on peut lire : « environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique ». Selon les chercheurs du GIEC, des efforts urgents d’adaptation et d’atténuation doivent être entrepris pour éviter les pires scénarios.  Après une Cop 26 à Glasgow dont les apports ont été jugés décevants, cette nouvelle Cop 27, qui se tiendra le 06 novembre courant en Egypte, se présente comme la tribune idéale pour faire le point sur les problématiques climatiques qui minent aujourd’hui le monde. En novembre dernier, le discours de clôture d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU est resté dans les mémoires, levant ainsi le voile sur les ratés de ces grandes rencontres internationales. « Je sais que vous êtes déçus. Mais le chemin du progrès n’est pas toujours une ligne droite. Il y a parfois des détours. Parfois, il y a des fossés. Mais je sais que nous pouvons y arriver. Nous menons le combat de notre vie, et ce combat doit être gagné. N’abandonnez jamais. Ne battez jamais en retraite. Continuez à aller de l’avant ». 

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Ayant débouché sur une batterie d’engagements non contraignants afin de réduire les émissions mondiales de CO2 de 45% d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010, le pacte de Glasgow, a été jugé insuffisant pour répondre à l’urgence climatique actuelle. Cette nouvelle COP 27 se positionne comme la tribune des espérances en une “offre climatique” pragmatique et efficace. Étant l’une des chevilles ouvrières de l’urgence climatique, les ONG ont décidé de passer la vitesse supérieure. Face au laxisme de certains Etats sur ce sujet de gouvernance mondiale, plusieurs ONG en provenance d’Afrique, Amériques du Nord et du Sud, Asie, Australie ou Europe ont décidé, au travers d’une missive collective, de poursuivre les Etats en justice.

Par ailleurs, au niveau des pays, en Afrique par exemple, lors de son discours à l’ONU, le Président de la RDC a soulevé le non respect des accords de financement climatique. Rappelons qu’afin d’aider les pays du continent africain à réaliser la transition de leur économie, les pays développés s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars tous les ans, entre 2020 et 2025. « En RDC, avec le bassin du Congo ou encore le Tchad avec son grand lac, à quelques jours de cette nouvelle COP, l’un des défis pour l’Afrique aujourd’hui est la question du financement », nous confie Said Mouline, président de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE). Et de poursuivre : « Face aux risques climatiques de plus en plus extrêmes, notamment au Maroc avec la crise de l’eau, les conclusions du colloque international sont très attendues ». 

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Autre question très attendue, le blanchiment écologique sera au centre des discussions. Inventée en 1986 par l’écologiste américain Jay Westerveld, dans un essai où il critiquait la pratique des hôtels qui demandaient à leurs clients de réutiliser les serviettes par mesure écologique, cette pratique de “faux ESG” est aujourd’hui l’ennemi des mouvements écologiques dans la sphère entreprise. Pour rappel, les USA face à une offre de finance verte en croissance, la Securities and Exchange Commission (SEC), préparent de nouvelles normes pour lutter contre le greenwashing. 


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