Cela fait des mois, que la Tunisie est en crise et vit au rythme de pénuries. En plus d’une instabilité politique et de défaillance structurelle c’est une conjoncture morose, aux indicateurs économiques bien alarmants qui reflète la situation en Tunisie. Le pays a connu ces dernières années des difficultés économiques qui ont entraîné des problèmes tels que l’inflation, l’augmentation du chômage et la diminution du pouvoir d’achat des citoyens.
Tous ces facteurs ont contribué à la crise économique dans lequel patauge le pays sont autant de prémices, à défaut d’un printemps, à un été des plus chauds. D’autant plus que le conflit en Ukraine l’a projetée vers des abysses où il lui sera très difficile de se relever. En effet dit un rapport de la Direction générale du Trésor de France (mai 2023), les conséquences de la guerre en Ukraine ont ébranlé la timide reprise post-crise sanitaire.
Après -8,7% en 2020, +3,1% en 2021 et +2,5%, la croissance n’est plus prévue que de 1,3% (FMI) à 1,6% (loi de finance) pour 2023, contre 2,9% pour l’ensemble de la région MENA selon le FMI.
La hausse des prix des hydrocarbures et des denrées alimentaires en 2022 a aggravé les tensions financières déjà élevées du pays. Leur évolution, en dépit d’une relative accalmie actuelle, reste une menace pour les approvisionnements du pays. Les pressions inflationnistes affichent une tendance haussière jamais vue depuis les années 1990 tandis que les tensions sociales sont élevées. De 4,9% fin 2020, l’inflation est remontée à 10,3 % en mars 2023, alimentée principalement par la hausse en 2022 des cours internationaux de l’énergie et de produits agricoles largement importés.
La Tunisie aura beau être la “cinquante-neuvième wilaya d’Algérie“ rien n’y fait. Le pouvoir central du régime des séniles d’Alger s’y refuse à en faire plus. A preuve, sur les étals des marchés quand ils sont encore, semoule, sucre, farine, riz, huile végétale, café, pain, pâtes… pourtant officiellement subventionnés et à des prix abordables pour une grande majorité de Tunisiens sont autant d’aliments qui aujourd’hui viennent à manquer. Devant cette situation, les marionnettes du Muppets show made in Algeria n’ont toujours pas daigné lever le petit doigt.
En ce qui concerne la pénurie alimentaire, il est important de noter que la Tunisie dépend en partie des importations alimentaires pour répondre aux besoins de sa population. Aussi devant les difficultés économiques persistantes tout en haut de la wilaya, pardon de l’Etat, les ressources financières pour l’importation de produits alimentaires sont limitées, ce qui conduit de facto à ces pénuries.
De plus, les problèmes économiques ont également un impact sur l’agriculture locale, qui est un secteur important en Tunisie. Les agriculteurs rencontrent des difficultés pour investir dans leurs exploitations, acheter des intrants agricoles ou accéder aux crédits nécessaires. Cela qui entraîne une baisse de la production alimentaire et contribue à la pénurie.
Tout comme le régime des séniles d’Alger, Kaïs Saïed en belle « Voix de son maître » tente de minimiser et mettre la situation qu’endure la Tunisie, sur le dos de ces “fameux ennemis de l’extérieur“. Ces derniers veulent du mal au pays selon le bonhomme, et s’enrichissent sur le dos des pauvres. Pourtant la plupart de “ces ennemis de circonstance“ sont emprisonnés parce qu’au goût du grand “Raïss“ ils ont tenté de renverser le pouvoir en créant ces manques.
Mais le vrai manque dont souffre à l’heure actuellement Kaïs Saïed & Co, c’est l’aide financière de 1,9 milliard de dollars prévue depuis octobre 2022 par le Fonds monétaire international (FMI) suspendue faute d’un accord sur les conditions du prêt, qui prévoyaient notamment la suppression progressive du système de subventions. L’interminable bras de fer que mène mordicus le vassal des généraux d’Alger au FMI risque d’en coûter fort à ce fier peuple tunisien car la crise économique risque de s’aggraver en l’absence d’alternatives de financement.
