La hausse des impôts et les bénéfices des établissements publics ont contribué à réduire le déficit budgétaire en 2022 à 69,4 milliards de dirhams, contre 70,2 milliards de dirhams en 2021.
Selon les données publiées par le ministère de l’Economie et des Finances, les recettes totales de l’année écoulée se sont élevées à environ 304,3 milliards de dirhams. C’est une augmentation de 48,1 milliards de dirhams. Pour ce qui est des recettes fiscales, les impôts ont contribué aux caisses du trésor public à hauteur de 251,8 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation annuelle d’environ 17,4%, et comprennent les impôts directs et indirects, les frais de douane, d’enregistrement et de timbre.
Quant aux recettes non fiscales, elles ont atteint 48,6 milliards de dirhams, et elles intègrent les bénéfices des établissements publics et des entreprises à hauteur de 13,1 milliards de dirhams, en hausse de 22,7%. L’Office Chérifien des Phosphates, OCP a rempli les caisses du Trésor public à hauteur de 6,5 milliards de dirhams.
L’Agence nationale de l’immobilier et de la cartographie (ANIC) a participé avec 4 milliards de dirhams, tandis que Maroc Telecom (IAM) a pour sa part, contribué avec 786 millions de dirhams, juste devant Bank Al-Maghrib avec environ 738 millions de dirhams. Les opérations de privatisation ont enregistré une redevance de 5 milliards de dirhams l’an dernier, ressource à laquelle le gouvernement n’a pas eu recours.
En revanche, les dépenses totales ont augmenté de 47,4 milliards de dirhams, passant de 326,3 milliards de dirhams en 2021 à 373,8 milliards de dirhams, l’an dernier. D’un autre côté les dépenses des fonctionnaires sont passées de 140 milliards de dirhams en 2021 à 147,7 milliards de dirhams, lors de l’exercice passé, soit une hausse de 7,2 milliards de dirhams.
Cela dit, les recettes douanières nettes se sont élevées à 84,04 milliards de DH à fin décembre 2022, en hausse de 18,6% par rapport à la même période un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Cette dernière indique, dans son récent bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP), que ces recettes tiennent compte de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 239 millions de DH).
La TGR ajoute que les recettes douanières brutes ont progressé de 18,7% à 84 milliards de DH. Dans le détail, les recettes nettes des droits de douane ont atteint plus de 13,8 milliards de DH, en croissance de 16,7%, tandis que les recettes nettes provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation ont grimpé de 28,5% à 54,44 milliards de DH.
Quant aux charges de la caisse de compensation, elles ont enregistré une hausse sensible de l’ordre de 92,8%, atteignant 42,1 milliards de dirhams en 2022, du fait de la hausse des prix des matières subventionnées telles que le gaz butane, le sucre et la farine, contre 21,8% milliards de dirhams en 2021.
Le ministère de l’Économie et des Finances a indiqué que l’année 2022 a été marquée par une conjoncture mondiale difficile, caractérisée par des tensions géopolitiques liées à la crise de la pandémie de la COVID-19 et une forte inflation en raison de la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires sur le marché international. Sans compter les répercussions de la sécheresse à l’interne, qui ont affecté la situation
