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la canicule expose à la hausse des prix et à la rareté des eaux

Le Royaume traverse actuellement une période de hausse des températures, ce qui affecte un certain nombre de cultures et d’activités agricoles, ainsi que la production animale. Les professionnels en la matière ne se font guère d’illusions et ne s’attendent à ce que cela puisse changer de sitôt. Pour eux, cette situation entraînera une diminution des produits dans les marchés et une hausse des prix.

Dans ce contexte, Abdelaziz Maanaoui, président de l’Association des producteurs agricoles de Chtouka Aït Baha dans la région de Souss-Massa, a déclaré à Hespress : « La hausse des températures a de nombreux effets négatifs sur les produits agricoles, qu’ils soient prêts à la vente ou nouvellement plantés, ainsi que sur les fruits et les arbres ». Aussi, a-t-il averti que « les températures élevées que subit actuellement le Maroc affectent la production, que ce soit celle actuelle ou celle plantée à venir ».

Le stress hydrique profond conjugué à une sécheresse sans précédent, poursuit-il, contribuent à accroître les facteurs qui propagent de nombreux types de virus ». Le président de l’Association des producteurs agricoles de Chtouka a souligné qu’« en cette époque où les producteurs souffrent d’une pénurie d’eau d’irrigation, la hausse des températures ne fait qu’aggraver la situation, car les produits agricoles ont besoin de plus d’eau ».  

Maanaoui estime que le problème est sérieux, affirmant que « la combinaison d’un certain nombre de facteurs tendent à réduire la quantité de production, et donc poussent à une pénurie de produits sur les marchés, ce qui entraînera forcément une augmentation des prix ». De plus, cette période de canicule que connaît le Royaume actuellement et où les températures oscillent entre 35 et 43 degrés depuis jeudi dernier poussant la Direction générale de la météorologie à émettre une alerte orange, n’est pas pour arranger la situation.  

Pour sa part, Noureddine Fadel, membre de la Chambre agricole de la région Casablanca-Settat, a déclaré : « La chaleur actuelle accroît la raréfaction des eaux souterraines, ce qui pourrait aggraver la crise ». Fadel a expliqué : « Au regard du temps qu’il fait de par ce climat caniculaire actuellement, toute production doit augmenter la quantité d’eau destinée à l’irrigation à consommer, ce qui augmente le coût de production, et donc cela se reflétera dans la hausse des prix de divers produits ».  

Il a également parlé des effets de la chaleur quant à la production animale, affirmant que « divers animaux ont besoin de beaucoup d’énergie dans ces climats pour résister à la chaleur, et donc si leur alimentation ne contient pas d’énergie, leur production diminue, qu’il s’agisse de viande ou de lait ».

Pour faire face à la sécheresse et au stress hydrique, le gouvernement a lancé récemment un contrat de la nappe phréatique pour déterminer les quantités d’eau à consommer et d’identifier le type d’agriculture à développer dans les zones concernées par ce fléau. Cette démarche s’inscrivant pour une utilisation durable des ressources en eau et pour assurer une gestion plus efficace de l’agriculture dans ces régions. 

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