Santé

La dépression et l’anxiété, premiers symptômes de la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques touche aujourd’hui 120 000 personnes en France, dont 700 enfants. 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. C’est une maladie auto-immune du système nerveux central, chez les patients le système immunitaire s’emballe et attaque la gaine protectrice des fibres nerveuses. Les signes observés au début de la maladie varient selon l’emplacement des lésions dans le cerveau ou dans la moelle épinière : troubles moteurs, fourmillements, troubles de l’équilibre, troubles visuels ou urinaires… Ils sont souvent transitoires », détaille le ministère de la Santé.

Selon une nouvelle recherche menée par l’Université de la Colombie-Britannique, les personnes sont près de deux fois plus susceptibles de souffrir d’une maladie mentale dans les années précédant l’apparition de la maladie. Ces conclusions ont été publiées dans Neurology, la revue médicale de l’American Academy of Neurology. Les auteurs suggèrent que les troubles psychiatriques comme l’anxiété et la dépression pourraient faire représenter des signes avant-coureurs de la sclérose en plaques.

Un signe avant-coureur

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 6 863 patients atteints de SEP en Colombie-Britannique. Les scientifiques ont examiné la prévalence de problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l’anxiété, le trouble bipolaire et la schizophrénie, au cours des cinq années précédant l’apparition de signes classiques de la SEP. « Pendant longtemps, on a pensé que la SEP ne commençait réellement cliniquement qu’au moment où une personne subissait son premier événement démyélinisant, par exemple sous la forme de problèmes de vision. Mais nous avons compris qu’il y avait toute une période précédant ces événements au cours de laquelle la maladie se présentait de manière plus indirecte », détaille le Dr Helen Tremlett, auteure principale et professeure de neurologie à l’UBC.

Grâce à cette étude, le Dr Tremlett et son équipe travaillent à mieux caractériser les premiers stades de la SP dans l’espoir de faciliter une détection plus précoce et une éventuelle intervention. « Si nous parvenons à reconnaître la SEP plus tôt, le traitement pourrait commencer plus tôt. Cela présente un énorme potentiel pour ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie des gens », a souligné le Dr Tremlett. « Bien que nous ne suggérions pas que ces conditions puissent à elles seules être un prédicteur de SEP, elles peuvent constituer une pièce du puzzle du prodrome de SEP et un signal potentiel lorsqu’elles sont combinées avec d’autres facteurs », nuance le premier auteur, le Dr Anibal Chertcoff.

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