Santé

Au Royaume-Uni, des ambulanciers se voient bénéficier d’un congé et d’aménagements pour “ménopause masculine”

Un an de congés payés pour faire face à une “ménopause masculine”, ou andropause, voilà qui semble irréel. Et pourtant. Au Royaume-Uni, il a été demandé aux responsables du service d’ambulances des Midlands de l’Est de prendre en considération les hommes présentant des symptômes d’andropause, notamment en leur fournissant des uniformes supplémentaires, et en aménageant leurs horaires de travail.

La presse britannique se fait l’écho de cette mesure quelque peu inattendue, qui était passée inaperçue.

Dans des directives écrites (Source 1), l’organisme d’emploi du service de santé, le NHS Employers, détaille les signes et symptômes de l’andropause, et déclare que les ambulanciers ne devraient pas se sentir gênés par cette baisse physiologique des niveaux de testostérone. Parmi les symptômes listés par le document, citons la baisse de libido, de l’anxiété, un état dépressif, une prise de poids, des bouffées de chaleur, un “manque d’enthousiasme”, de l’irritabilité, des sautes d’humeur, des problèmes de sommeil ou encore de concentration.

Ventilateurs, radiateurs et autres astuces

Dans le détail, le document du NHS (équivalent de notre Sécurité sociale), comprend trois mesures phares pour aider les hommes en pleine andropause à mieux supporter leurs symptômes :

  • Des uniformes supplémentaires, en fibres naturelles si possible, contre les bouffées de chaleur et la transpiration ;
  • Une flexibilité du travail : “les horaires de travail et les heures de début et de fin peuvent être ajustés temporairement pour permettre au personnel de travailler de manière productive. Une flexibilité devrait être accordée au personnel devant se rendre à des rendez-vous médicaux associés aux symptômes d’andropause et également pour les hommes recherchant des conseils concernant l’andropause” ;
  • Un environnement de travail confortable, pouvant inclure un lieu de travail à température contrôlée, un accès à l’eau potable, la possibilité d’ouvrir une porte ou une fenêtre, ou encore la présence de ventilateurs ou de radiateurs d’appoints, pour que l’individu puisse “contrôler personnellement la température qui l’entoure”.

Quant aux congés, Tina Richardson, directrice adjointe des ressources humaines du service d’ambulance des East Midlands, a confirmé leur existence au Telegraph (Source 2) : “Nous accordons des indemnités de maladie professionnelle jusqu’à 12 mois en fonction de l’ancienneté. Cela permettra de prendre en charge les absences pouvant résulter de symptômes d’andropause ou nécessitant un congé pour des rendez-vous médicaux”.

Notons que, toujours selon le Telegraph, une source haut placée du NHS national a rappelé que l’andropause n’était pas cliniquement reconnue, et qu’il n’existait aucune directive nationale sur la façon dont les employeurs peuvent ou doivent soutenir les hommes affectés.

À notre connaissance, aucun dispositif comparable n’a été instauré en France, que ce soit dans le secteur privé ou dans le public. Dans l’Hexagone, c’est surtout la question de congés menstruels, pour les personnes ayant une endométriose et des règles très douloureuses, dont il est régulièrement question.

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