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« La mère de tous les mensonges » d’Asmae El Moudir en lice pour les Oscars 2024

Après avoir rencontré un franc succès à Cannes, dans la section « Un Certain Regard », puis à Marrakech, où elle a remporté l’Étoile d’Or au Festival International du Film de Marrakech (FIFM), voici que le premier long métrage intitulé « La mère de tous les mensonges », de la talentueuse réalisatrice marocaine Asmae El Moudir, fait désormais partie des œuvres présélectionnées pour les Oscars 2024.

La liste définitive des dix films en lice dans la catégorie du « Meilleur film international » lors de la prestigieuse cérémonie américaine sera révélée le 23 janvier 2024.

Asmae El Moudir a été la première Marocaine de l’histoire du FIFM à conquérir l’Étoile d’Or lors du dernier Festival international du film de Marrakech (FIFM) pour son film « La mère de tous les mensonges », qui relate une période sombre de l’histoire du Maroc dans les années 70. Aujourd’hui, il obtient une place de choix parmi les films étrangers en compétition pour la 96e cérémonie des Oscars, prévue le 10 mars 2024 à Los Angeles, aux États-Unis.

Parmi les quinze films initialement annoncés, seuls dix auront le privilège de figurer dans la sélection finale pour l’Oscar du « Meilleur film international ».

« La mère de tous les mensonges », où brillent également les talents de la grand-mère, du père et de la mère de la réalisatrice, ainsi que deux voisins, se présente comme une immersion profonde, un film cathartique cherchant à exorciser le silence.

Le documentaire d’Asmae El Moudir est un mélange de personnages vivants, incarnés par sa grand-mère à la tête de cette pyramide familiale, son père, sa mère, et des voisins du quartier où elle vivait autrefois. Il raconte l’histoire sombre du Maroc pendant les émeutes de 1981, communément appelées les « années de plomb ». La famille d’Asmae a vécu cette période difficile, marquée par des douleurs profondes, illustrées par sa grand-mère qui a brûlé les images pour tenter d’oublier cette période obscure de l’histoire marocaine.

Pour représenter les événements de cette époque, la réalisatrice a soigneusement mis en place une structure détaillée, recréant un quartier populaire de Casablanca des années 80 avec une musique évocatrice et des figurines spécialement créées par une équipe marocaine pour représenter ses personnages, notamment sa grand-mère, ses parents, et les autres protagonistes.

« Les figurines ont été créées pour signifier que cette histoire doit être racontée, que ce soit avec ou sans mes personnages. Aujourd’hui, l’histoire est parvenue au cœur de mon public marocain. Nous ne sommes pas ici pour une compétition, nous sommes là pour ce public, pour partager ces images avec notre audience, et affirmer que le Maroc a changé. Nous pouvons amener le cinéma vers un format différent et nouveau, et le public suivra. Il faut traiter le public marocain avec plus d’intelligence et lui offrir davantage, car il est intéressé. Aujourd’hui, nous en avons la preuve, ils sont là. J’en ai même pleuré, et c’est rare que cela m’arrive », avait révélé Asmae El Moudir dans un entretien exclusif avec Hespress Fr, suite à la projection de son film en compétition au FIFM 2023.

Bien avant son triomphe à Marrakech, « La mère de tous les mensonges » avait déjà remporté une vingtaine de prix dans d’éminents festivals à l’international, le plus remarquable étant le « Prix de la mise en scène » dans la catégorie « Un Certain Regard » au Festival de Cannes en mai dernier.

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