Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de l’Espagne ont augmenté de plus de 167% à fin avril 2023, a annoncé la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.
Interpellée sur la stratégie de réduction de la facture énergétique nationale lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a assuré que le ministère veille au suivi régulier de la capacité de stockage national et à l’accompagnement des projets d’importation de produits pétroliers programmés par les opérateurs privés.
La ministre affirme notamment que son département s’emploie à accélérer les projets relatifs aux capacités de stockage, soulignant que la programmation, cette année, dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé, est dotée d’un investissement d’environ 1,2 milliard de dirhams qui augmentera le stock à hauteur de 370.000 mètres cubes supplémentaires, représentant 6 à 17 jours en produits pétroliers, en plus d’un investissement de 700 millions de dirhams permettant de hausser le stock de 255.000 mètres cubes, soit 10 à 12 jours de stock.
Dans le même sillage, Benali a indiqué que la capacité de stockage de la raffinerie Samir est de 345.000 tonnes en gasoil, soit 22 jours de consommation, ajoutant que le niveau du stock national a connu une augmentation de 187.000 mètres cubes en produits pétroliers depuis début 2023, soit un volume de stockage entre 7 et 19 jours de consommation.
«Aujourd’hui, nous sommes en train d’accélérer les investissements dans les infrastructures gazières, et ce chantier est attendu depuis 2009», a-t-elle ajouté, notant que le volume des investissements du secteur privé dans ce domaine varie entre 4 et 8 milliards de dirhams à court terme.
Selon Benali, le ministère « a prouvé que l’accès au marché international du GNL permet d’accélérer le développement des énergies renouvelables et d’abandonner les énergies fossiles, ainsi que de décarboner l’électricité et l’industrie et réduire la facture énergétique nationale», précise Benali.
D’autre part, le ministre a expliqué : « S’il y a une confusion ou une hésitation sur les besoins du Maroc et sur l’efficacité du gaz naturel par rapport au carburant et au charbon, alors la meilleure preuve est que les importations enregistrées par le gazoduc via l’interconnexion commune entre le Maroc et l’Espagne ont augmenté de 167% au cours des quatre premiers mois de cette année ».
Par ailleurs, elle a annoncé la constitution d’une commission technique chargée du suivi de l’alimentation du stock de produits pétroliers pour atténuer les conséquences de la flambée des prix internationaux sur le marché national, comprenant des représentants de son département, du ministère de l’Economie et des finances et de la Caisse de compensation.
Quant à la hausse des factures d’eau et d’électricité, la ministre a assuré que la tarification actuelle n’a connu aucun changement ni augmentation depuis 2017 et la révision ne pourra être faite que dans le cadre d’une convention entre l’autorité délégataire et la société de gestion déléguée.
Elle avance en ce sens que la facturation progressive pour les abonnés n’excédant pas une consommation mensuelle de 150 kilowattheures (kWh) tient compte du pouvoir d’achat des personnes aux revenus limités, qui représentent 80% des abonnés, selon les données de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE).
De plus, Benali fait savoir que la facturation sélective pour les autres abonnés (20 %) est en revanche fixée selon le système des tranches afin de les inciter à modérer leur consommation énergétique.
