En Espagne, au moins soixante-dix associations de militants et représentants de la société civile espagnole d’origine marocaine ont envoyé une lettre au président du Conseil électoral central, Miguel Colmenero Menéndez de Luarca, pour dénoncer et condamner fermement et catégoriquement les affiches publiées et déployées par le parti Front ouvrier espagnol dans les rues de Madrid, dans le seul but de s’attaquer aux valeurs du Maroc et à ses symboles nationaux.
« Nous soussignés, associations, militants et représentants de la société civile espagnole d’origine marocaine en Espagne condamnons fermement et catégoriquement les aberrantes, scandaleuses et offensantes, publiées par le parti Front ouvrier, dans les rues de Madrid », dénonce la société civile marocaine et espagnole d’origine marocaine dans sa lettre que certains médias espagnols ont publiée.
« En ce sens, nous exhortons le conseil électoral, qui avait dans des situations similaires ordonné le retrait d’affiches et de banderoles offensantes, sexistes, xénophobes ou illégales, à agir en conséquence et à ordonner le retrait immédiat de cet affichage, qui viole, diminue et porte atteinte aux droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution et discrimine les groupes et minorités et attaque les sentiments de nombreux citoyens“, ajoute la lettre.
Ces associations, et militants demandent en outre, l’ouverture d’une enquête judiciaire pour connaître la source de financement du parti Frente Obrero. Les militants associatifs affirmant que selon diverses publications, des “tiers“ seraient derrière cette campagne diffamatoire, contre un prétendu financement illégal. Ce qui aux yeux du groupement associatif constitue un crime présumé d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Espagne avec la circonstance aggravante qu’il coïncide avec une campagne électorale décisive dans l’histoire démocratique de “notre pays“, conclut le document signé par les entités de la société civile espagnole d’origine marocaine.
La société civile marocaine résidant en Espagne condamne fermement ces provocations enfantines et immorales, systématiques et délibérées promues par certains partis hostiles à toute relation solide et stratégique entre les Royaumes du Maroc et d’Espagne et assure que ces actions hostiles n’affecteront pas les liens entre les deux pays. Elle considère les symboles du Royaume du Maroc et l’identité nationale comme des lignes rouges qui ne peuvent en aucun cas être utilisées dans la lutte politique électorale en Espagne.
Par ailleurs, le groupement associatif appelle également toutes les forces démocratiques et les organisations des droits de l’homme à condamner ce comportement qui reflète la mentalité d’un mécanisme racial qui apparaît à chaque fois dans une tenue politique différente. “Nous considérons les relations maroco-espagnoles comme historiques, communes et interdépendantes, et aucune partie ne peut s’opposer à leur évolution“.
Enfin le document conclut « Nous partageons avec notre communauté et nos institutions représentatives en Espagne leur rejet et leur condamnation catégoriques de ces actes hostiles au Royaume du Maroc et à ses symboles, et nous déclarons notre appel à toutes les institutions politiques, électorales et judiciaires intéressées à repousser ces tentatives désespérées, qui n’affecteront pas nos relations avec l’État espagnol avec lequel nous entretenons une longue relation historique ».
