Il ne fait aucun doute que la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara ouvrira sans aucun doute de nouvelles perspectives pour booster la coopération économique avec le Royaume. Les investisseurs israéliens et étrangers ne devraient pas lésiner à la mise en œuvre de projets ambitieux.
Notamment dans les régions du sud du Maroc où Tel-Aviv, a annoncé son intention d’ouvrir un consulat dans l’une de ses grandes métropoles, la ville de Dakhla en l’occurrence. Mais déjà, en cette ville côtière du Sahara marocain, la présence d’Israël est on ne peut plus évidente.
Côté tourisme par exemple, l’un des domaines phare de la coopération marocco-israélienne ils sont plus de 51 500 visiteurs israéliens à avoir visité le Maroc au cours des quatre premiers mois de cette année, soit une augmentation de 115 % par rapport à la même période de l’année précédente. Et les investissements dans ce secteur se sont déjà traduits par l’ouverture d’un nouvel hôtel le Selina Dakhla dans le quartier « El Argoub » de la ville de Dakhla.
C’est le second établissement hôtelier groupe hôtelier israélien « Selina Hospitality » au Maroc à avoir acté sa présence au Maroc, après le Nomad Camp Agafay, dans l’Oasis de Bagafi, à une trentaine de km au sud de Marrakech. Selina Dakhla compte une capacité d’hébergement de 376 lits, dans des bungalows, des chambres ou des dortoirs. Selina Hospitality à) titre de rappel a été fondé en 2014 par deux hommes d’affaires israéliens, Rafael Museri et Daniel Rudasevski.
Dans ce contexte, Driss Aissaoui, analyste politique et économiste, a déclaré à Hespress , « La récente décision de Tel-Aviv est une étape importante pour le flux d’investissements directs israéliens dans les régions du sud du Maroc », ajoutant que, « le Sahara marocain est à la veille d’accueillir d’importants investissements internationaux et connaît actuellement un regain intensification du développement qui avait été établie jadis par feu le Roi Hassan II ».
Et Driss Aissaoui d’ajouter « Le leadership marocain actuel a créé un climat des affaires stable dans ces régions du Sud du Royaume, ce qui en fait une destination de privilégiée pour les capitaux étrangers ». Cela dit et concernant les perspectives d’investissements israéliens dans les villes du sud, l’analyste politique et économique a indiqué, « les régions du sud deviendront un marché prometteur pour les investissements et les activités économiques israéliens à court et moyen terme ; En effet, Tel-Aviv accorde une attention particulière au continent africain, dans lequel le Maroc occupe une place privilégiée.
Il a conclu que « la décision du groupe hôtelier d’ouvrir une unité à Dakhla sera inévitablement suivie d’un ensemble de décisions similaires qui seront prises par d’autres entreprises israéliennes dans un certain nombre de secteurs de production et de services ». Il en outre, souligné que « ces investissements auront un impact positif sur le développement économique et social des régions du sud du Royaume, à en devenir un pôle économique majeur du continent africain« .
Pour sa part, l’économiste, Badr Zaher Al Azrak, a déclaré à Hespress que « la dernière décision israélienne ne doit pas se limiter à la seule dimension politique. Les vraies dimensions pour le Maroc sont surtout économiques ». Et d’étayer que « cette dimension économique est évidente dans la tendance de Rabat à réaliser son Nouveau Modèle de Développement (NDM) des régions du Sud ». Cette réalisation a pour vocation d’être liée à l’économie portuaire, à l’industrie, au commerce, à l’agriculture et d’autres services.
Aussi sur la base de ce modèle de développement poursuivra Badr Zaher Al Azrak, « le Maroc est en train de changer l’identité économique du Sahara marocain, qui était liée à des activités à dimension touristique et de services, en introduisant d’autres activités à dimension industrielle« . Il ajoutera que « la coopération avec des pays partenaires comme Israël, les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis se fait dans ce cadre afin de localiser de nouveaux projets industriels et technologiques dans ces régions, en plus de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et autres secteurs« .
Badr Zaher Al Azrak conclura en disant « l’implication du Maroc dans ces types de projets importants dans ses provinces du sud inciterait des investisseurs étrangers de différentes nationalités à venir s’installer dans ces régions », ajoutant que « la proximité de la région avec les marchés sud-américains est également un facteur d’attraction important pour ces investissements étrangers« .
