LA GUERRE DE GAZA : L’IRAN INTERVIENDRA-T-IL OU SE CONTENTERA-T-IL DE PROMESSES ET DE MENACES ?
HIBAPRESS-RABAT
Le ministre iranien des Affaires Etrangères Hossein Amir Abdollahian a déclaré aujourd’hui que la région était au bord d’un bloc de feu brûlant comme s’il s’agissait d’une poudrière, mettant en garde contre l’expansion de la guerre acharnée entre Israël et la bande de Gaza, à une époque où les opinions divergeaient entre l’intervention directe de l’Iran dans la guerre et ce qui était considéré comme étant que ce dernier jouait de l’influence des menaces et de l’intimidation sans s’impliquer directement dans les guerres, mais plutôt se contenter généralement d’armer ses partisans réparties dans toute la région.
Depuis l’incident de « la tempete d’Al-Aqsa », dont l’Iran s’est félicité et a qualifié ses résultats d’impressionnants, il semble que ce dernier parie sur l’intervention unilatérale du Hezbollah au cas où Israël lancerait une vaste opération terrestre, comme il est probable qu’il ouvre sans son intervention sur d’autres fronts irakien, syrien ou yéménite : c’est effectivement le scénario contre lequel l’Amérique a mis en garde et menacé de ne pas rester les bras croisés si la guerre s’étendait.
D’autre part, des experts militaires ont suggéré la possibilité que l’Iran intervienne dans un cas, lorsqu’il s’agit d’une attaque directe, ce qui serait contraire à ce à quoi l’Iran est habitué, qui adopte une politique de déplacement des combats en dehors de ses territoires.
Selon un autre point de vue, l’Iran n’a aucun intérêt à mener une guerre à grande échelle avec Israël et les États-Unis, mais il a un besoin urgent d’y répondre symboliquement, soit par l’intermédiaire du Hezbollah, soit par l’intermédiaire d’un autre intermédiaire.
Quant à l’Iran et à la possibilité qu’il entre en guerre, les experts et les analystes estiment qu’il s’agit d’une erreur grave et délicate qu’il doit équilibrer. Il est toutefois possible que la réponse iranienne conduise à une forte réponse israélienne ou américaine en des représailles susceptibles de renverser le régime de Khamenei, un scénario peu probable compte tenu de l’adoption par l’Iran d’une politique « d’incitation. L’Iran tiendra-t-il ses promesses ou va-t-il laisser Gaza brûler ?
