«Coup de tampon» de Rachid El Ouali projeté – Aujourd’hui le Maroc
Ce troisième long-métrage de la star du 7e art et de la télévision marocaine traite de plusieurs sujets tels que l’immigration, l’attachement des MRE au Maroc et leur rêve de mourir et d’être enterrés entre leurs proches, dans leur pays d’origine.
En sélection officielle au 23ème Festival national du film (FNF) de Tanger, le nouveau film de Rachid El Ouali a été projeté au cours du quatrième jour de cet événement cinématographique qui se poursuit jusqu’au 4 novembre. Intitulé «Coup de tampon», ce troisième long-métrage de la star du cinéma et de la télévision marocaine traite de plusieurs sujets tels que l’immigration, l’attachement au Maroc des travailleurs marocains à l’étranger et leur rêve de mourir et d’être enterrés entre leurs proches, dans leur pays d’origine. «L’inspiration du film m’est venue de mes visites à l’étranger et mes rencontres avec les communautés marocaines dans leur pays d’accueil», a déclaré à ALM Rachid El Ouali.
Tourné entre la France et le Maroc, plus précisément à Figuig, «Coup de tampon» est plein d’émotions et de sentiments d’amitié et le besoin de l’un de l’autre et ce à travers le duo formé des grands acteurs Hamid Zoughi et Marc Samuel, qui ont tous les deux excellé, selon les critiques et les professionnels du cinéma présents lors de la rencontre-débat ayant suivi la projection de ce film, dans ce travail encadré par Rachid El Ouali. «C’était un plaisir de travailler sous la direction de Rachid El Ouali, qui est une ancienne connaissance. Nous avons déjà joué ensemble en tant qu’acteurs dans le film «Abarou fi samt» de Hakim Noury et le téléfeuilleton «Khoulkhal Al Batoul», a dit Hamid Zoughi, faisant remarquer qu’il a cru en la réussite de «Coup de tampon» réalisé par «un fils du théâtre» et qu’il a été très impressionné par Marc Samuel dans plusieurs scènes du film dont celle du clown, où il «évoque la mort avec son sourire et humour».
Par ailleurs, l’histoire de «Coup de tampon» débute dans un hôpital du Nord de la France, où Larbi, dont le personnage est interprété par Hamid Zoughi, apprend sa grave maladie et qu’il ne lui reste que trois mois à vivre. Cet immigré marocain à la retraite a décidé de retourner vivre ses derniers jours et être enterré près de la tombe de sa défunte épouse Khadija dans son village natal. Devant le refus de ses enfants de l’accompagner dans son voyage au Maroc, il part seul au Maroc. Interprété par Marc Samuel, son fidèle ami Mochone ne veut pas le laisser seul et embarque dans le même bateau que Larbi, mais en cachette comme il l’a souvent fait dans le transport commun. Le retour de ces deux amis au Maroc sera plein de moments difficiles et comiques marquant l’histoire de ce film. Dans «Coup de tampon», Rachid El Ouali a voulu faire découvrir l’immigration marocaine en France dans les années 50 et 60. Et ce à travers le personnage de Larbi qui doit passer la phase du coup de tampon avant de quitter le Maroc et partir travailler en France. Il garde de mauvais souvenirs de son premier job dans les mines. Le jeune Larbi va longtemps être emprisonné avec le cadavre de son ami d’enfance suite à un effondrement dans une mine. Avec l’annonce de sa maladie, il réalise que 40 ans sont passés depuis ce célèbre coup de tampon et le moment est venu pour qu’il parte, comme beaucoup de migrants marocains de son âge, préparer ses funérailles au bled.
