Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Le festival de Fès de la culture soufie offre une connaissance de l’âme humaine – Aujourd’hui le Maroc

Le 16ème festival de Fès de la culture soufie dévoile sa programmation pour 2024. Initialement prévu du 21 au 28 octobre dernier, l’événement a été reporté pour des circonstances liées au séisme. En voici les dessous.

En 2024, le festival de Fès de la culture soufie se tiendra le temps d’une 16ème édition fort attendue ! Cet événement, prévu du 20 au 27 avril prochain, sera, d’après l’association du Festival, organisé après décision longuement réfléchie et prise à l’unanimité par l’ensemble du bureau du festival. «Il nous a été difficile de communiquer pour cette 16ème édition dans un contexte où la priorité est dévolue aux suites de la tragédie liée au séisme qu’a connu le Maroc», révèle l’association en dévoilant la programmation de cette éminente manifestation spirituelle.

«Connais-toi toi-même» comme thème
Cette injonction de Socrate implique, d’après le président du festival, Faouzi Skalli, « une certaine capacité à se distancier de soi, à devenir soi-même l’objet de sa propre connaissance ». Celle-ci peut, à ses yeux, être entendue naturellement à différents degrés. M. Skalli se veut plus explicite en évoquant la conscience. «Une telle démarche ne peut cependant se substituer aux ressentis les plus profonds que les soufis assimilent à des «saveurs» qui nous mènent vers les régions les plus élevées et les plus mystérieuses de notre âme », précise-t-il. Et ce n’est pas tout ! Pour lui, «science et conscience sont alors inséparables et se conjuguent toutes les deux pour nous permettre d’atteindre, au-delà des multiples voiles de nos identités illusoires, la source de notre être le plus profond». «Se rapprocher de cette source c’est, selon les différentes voies de la sagesse, nous rapprocher d’un bonheur et d’une liberté intérieurs inconditionnels», avance le président. A son sens, la question qui se pose est celle de «mieux comprendre les prémices et les modalités propres d’un tel cheminement».

Un avant-goût de la programmation
Le festival s’ouvre, samedi 20 avril, à la Medersa Bouananiya par une table ronde intitulée «Sur les pas d’Abraham». La soirée du même jour sera égayée par le spectacle d’ouverture «La religion de l’amour: mystique et poésie». Ce concert, qui sera animé par les artistes Fatimzahra Qortobi et Abdelkader Ghayt avec une récitation de Sophia Hadi, se tiendra au beau parc Jnan Sbil. Le 21 avril, une autre table ronde appelée «Prendre soin de l’âme : spiritualité et psychothérapie» sera abordée par la psychologue française Sylvie Cady et le CIPSR (Centre international de psychosomatique relationnelle). La même journée sera marquée par des expositions du calligraphe, Sami Ali au Riad Sheherazade. A son tour, l’artiste Benjamin Beni offrira, le temps du vernissage de son exposition, une performance de peinture sur photographie au centre culturel Les étoiles. Aussi, une table ronde dédiée à «Ibn Arabî et Rûmî, un dialogue permanent» avec une ouverture musicale avec Senny Camara du Sénégal Se tiendra le même jour au Parc Jnan Sbil. Le soir, le même site abritera le concert de Sain Zahoor, du Pakistan. Le 22 avril, une autre table ronde intitulée «Qu’est-ce que l’âme humaine?» verra la participation de philosophes, scientifiques et mystiques à la Medersa Bouananiya. A 17h, un concert laissera découvrir l’art du «masmoudi» par les «Maallmat» de Meknès au parc Jnan Sbil sui abritera le soir même le rituel de la Tariqa Qadiriya-Boutchichiya. Le 23 avril, une autre table ronde explorera «Les différents degrés du nafs («moi») dans le texte coranique selon Al-Hakim al-Tirmidhî» à la Medersa Bouananiya. Une autre table ronde sera consacrée le même jour à «Hayy ibn Yaqdhân, «le vivant fils de l’éveillé : récits visionnaires et voyages intérieurs». L’après-midi, un concert de la mauritanienne Fatou Mint Engdhey fera vibrer le parc Jnan Sbil qui abritera également en soirée le rituel de la Tariqa Cherqawiya. Le 24 avril, une table ronde sera judicieusement dédiée à «L’héritage andalou: quelles leçons pour l’avenir ?». A 17h, le parc Jnan Sbil retentira à la performance d’ Aurélien Pascal de France, qui y interprètera les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Le tout pour céder la place au rituel de la Tariqa Wazzaniya et «Lilat Hamadcha». Le 25 avril, une table ronde sera consacrée au «Transhumanisme : quelle place pour la spiritualité?». La même journée réserve d’autres surprises à découvrir (voir encadré).

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