Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Les révélations de l’équipe de prod’ – Aujourd’hui le Maroc

Le tournage du film «The Wound» (La blessure ou la plaie) vient de prendre fin à Casablanca. Cette œuvre cinématographique, réalisée par Seloua El Gouni, est, pour l’heure, en post-production. En voici les dessous d’après le producteur Taha Benghalem.

«The Wound» a, d’après le cofondateur de la société Pink Sheep, en charge de cette production, la particularité d’être à «100% marocain». Il est conçu par «une jeune équipe». «Il est également destiné à un public international de par l’utilisation du dialecte marocain (darija) et l’anglais», détaille M. Benghalem en révélant à ALM être associé à la réalisatrice dans le cadre de cette production. Et ce n’est pas tout ! «Nous avons eu beaucoup de chance», s’exprime-t-il en dévoilant des noms du casting. Au-delà de ces révélations, l’échange avec le producteur laisse découvrir d’autres dessous de ce filmage.

Les difficultés du tournage
«Un emploi du temps très chargé», énumère-t-il. Mieux encore, il met en avant un « auto-financement ». En dépit de tout cela, outre le stress, il se montre confiant. «C’est le rendu le plus efficace possible », estime-t-il. Quant à la valeur de ce film, elle s’élève à 4 millions DH. Le tout en remontant au casting « national et international très fort ». Entre-temps, il rappelle Amal Ayouch, Mansour Badri, Oumaima Barid, Brice Bexter El Glaoui, et Soraya Azzabi. En termes d’intrigue, «The Wound», en tant que film puissant et poignant, est un drame qui explore la complexité de la culture, des traditions et des identités personnelles dans le contexte du Maroc contemporain. Ce film, profondément émouvant, raconte l’histoire de Leila, une jeune femme tiraillée entre les désirs de son cœur et les attentes placées en elle par sa famille et par la société.
Ainsi l’œuvre divulgue les cicatrices enfouies par tant de personnes. Dans les faits, le film s’ouvre sur l’histoire d’amour interdite de Leila avec Adam, un homme en dehors de ses frontières culturelles et religieuses. Lorsque la grossesse de Leila est découverte, elle est prise dans un engrenage de secret et d’oppression. Son père, Driss, ordonna alors un avortement illégal qui aboutit tragiquement à la mort de Leila!

Visées du long-métrage
Le film appelle au changement, à la résistance et met en avant la résilience des femmes. Ce projet rend, d’après M. Benghalem, hommage à l’esprit inflexible de celles qui se battent pour les droits des femmes. « À travers « The Wound », notre objectif est de susciter un dialogue, de remettre en question les attentes de la société et de confronter les préjugés culturels profondément ancrés. C’est un appel à l’action, exhortant le public, en particulier les femmes, à se lever pour la justice », explicite-t-il à propos de ce premier film de Seloua El Gouni. Une jeune réalisatrice qui passe désormais derrière la caméra tout en ayant, cependant, une expertise à son compteur. Elle a contribué d’ailleurs dans plusieurs œuvres à succès ce dont «Men in Black International », la série très attendue «The Wheel of Time», ainsi que les films « Beirut », «The Forgiven» (Le pardonné) et «Seneca». Cette cinéaste est également superviseur de production, directrice de production et productrice pour des studios mondialement reconnus. Entre-temps, elle décide de créer sa propre société de « Pink Sheep Productions ». Son ambition étant «d’inspirer la jeune génération de professionnels». Dans ce sens, son associé n’hésite pas à livrer des ressentis.

Regards sur la nouvelle génération
Interrogé sur les jeunes réalisateurs marocains qui ont tendance à récolter des prix dans le Royaume et de par le monde, le producteur est assez franc. «C’est très encourageant !», exalte-t-il. Pour lui, le Maroc «commence à se positionner». Dans ce sens, il rappelle des noms. «C’est une fierté !», s’enthousiasme-t-il en évoquant Sofia Alaoui pour ne citer qu’elle. «Nous apprenons l’un de l’autre», ajoute-t-il d’emblée. Histoire de faire visiblement allusion à une concurrence loyale au Maroc désormais « sur la carte cinématographique du monde !».

C’est le titre de la boite

Des co-productions et … destination Maroc !
«Nous touchons un peu à tout ! Nous avons des collaborations avec des boîtes internationales pour tourner des projets documentaires en coproduction exécutive», confie M. Benghalem à propos des projets de Pink Sheep. Quant aux tournages étrangers au Royaume dont la place est parfois convoitée par d’autres destinations, il a un avis tout à fait différent. «C’est quasi-impossible de remplacer le Maroc où il y a à la fois la mer et le Sahara. C’est quasi introuvable dans un seul pays !», rétorque-t-il d’emblée. A son sens, chacun a ses atouts. «C’est bien d’avoir le choix pour diversifier. D’autant plus qu’il y a une recherche de décors externes», tempère-t-il. Cependant, il fait un diagnostic des tendances actuelles. «Il y a eu un ralentissement. D’autant plus qu’il n’y avait pas assez de demande à un certain moment », reconnaît-il en ressortant entre autres l’industrie et des problèmes financiers. Par contre, il tient au Royaume. «Le Maroc sera toujours sollicité», conclut-il.

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