Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Manal lance «Morak» – Aujourd’hui le Maroc

Elle lance chaque année un tube. En cet été, son titre «Morak» (Derrière toi) est de sortie. Manal, de son vrai nom de famille Benchlikha, se veut surprenante avant de révéler également son prochain opus.

Le nouvel album de la chanteuse marocaine Manal est désormais connu. Appelé «Arabian Heartbreak», cet opus est amorcé par « Morak » qui, d’après l’artiste, se distingue par «un son unique». Ainsi, il se veut assez différent des œuvres lancées auparavant par la chanteuse dont la voix «a évolué et porte désormais une énergie sombre et intense».

Un morceau pour faire la paix
Dans les détails, elle sort «Morak» pour «libérer» sa personnalité «de la vengeance et trouver la paix». A cet égard, elle révèle avoir dû abandonner sa part «la plus pure et vulnérable». Symbolisant le «karma», elle incarne dans «Morak» l’idée que «nos actions ont des conséquences». «Les bonnes actions sont récompensées de manière exponentielle, tandis que les méfaits persistent et nous suivent inlassablement, quelles que soient nos destinations», s’exprime-t-elle. Et ce n’est pas tout ! «L’ancienne moi est partie», avance-t-elle pour annoncer l’émergence de la nouvelle Manal qui devient « indéniable ». En attirant, par là, l’attention et en brisant les obstacles sur son chemin, elle embrasse sa «liberté retrouvée» pour avoir atteint un point où elle n’a «plus rien à perdre». Histoire d’insinuer que le passé est derrière. Quant à la production, elle est assurée par Prinzly et Ponko (Damso, Hamza, Disiz, etc.).

Un avant-goût de «Arabian Heartbreak»
Cet album à venir représente, d’après elle, « un voyage de transformation pour la femme arabe déçue». « Elle ne se définit plus par sa faiblesse ou ses larmes, mais émerge comme une force redoutable, transcendant le rôle de victime », révèle Manal à propos de ses pairs. Dans cet album, l’artiste est au premier plan, incarnant «les qualités que nous, femmes, aspirons à posséder». À travers ses actions, elle se venge, en «nous libérant des chaînes qui nous entravent et nous insufflent un sentiment de fierté». Déjà, le premier morceau donne le ton. Dès les premières notes, il devient évident que Manal a connu «une profonde transformation». Sa voix reflète «une nouvelle maturité forgée par les épreuves de la vie ». Cette chanson est, en fait, son moyen de se venger de la douleur infligée par ceux de son passé. «Sans excuses, farouche et débordante de confiance», elle refuse cette fois-ci «d’accorder son pardon». Elle est prête à frapper par surprise. En tout, la nouvelle incarnation de Manal révèle ses profondeurs les plus sombres, éclipsant l’âme pure qu’elle incarnait autrefois, une incarnation caractérisée quand même par le pardon, la douceur et la délicatesse. Avec son album, elle promet de plonger les mélomanes dans le «cœur brisé arabe».
Outre «Morak», la chanteuse a, à son compteur, d’autres. C’est le cas du single «3ari» (Mon honneur) dont le clip frôle un million de vues une semaine après son lancement sur YouTube. Un nombre qui fait plaisir à l’artiste qui ne manque pas de devoir une fière chandelle sur sa page officielle Instagram à «toute personne qui a rendu ce projet possible». Les paroles et la composition en étant conçues par ses soins pour un arrangement de Bench and Guess. Y collaborent également son manager Monir Maarouf et le réalisateur Farid El Malki.
A propos de cette œuvre, elle indique sur le même réseau social : «Il est temps de parler plus fort!». Tel qu’elle le détaille, ce single «est un cri d’alarme pour mettre le doigt à nouveau sur les violences subies par les femmes». Dans ce morceau, lancé à l’occasion de la journée mondiale de la femme, elle raconte «l’histoire d’une femme ayant souffert d’adultère, de trahison et de violence». Dans ce sens, la chanteuse estime que «la violence à l’égard des femmes est un sujet qui, au-delà de la célébration de leur journée internationale, s’impose de par ses répercussions psychologiques sur la femme, les enfants et la société surtout que les chiffres au Maroc sont alarmants». A cet égard, elle rappelle que la victime peut être une proche ou amie si ce n’est pas une mère ou sœur et que la violence est soit verbale, soit matérielle et économique ou encore psychologique. Le tout en révélant que «la majorité préfère se taire à cause de sa crainte du regard de la famille et la société».
Quant au clip, il met en lumière, tel que l’exprime la chanteuse, «cinq cas de femmes réellement violentées selon leur différence d’âge et de niveau social». «Le vidéoclip aborde également le mariage des mineures, notamment dans les zones rurales où l’enfance est violée», explicite-t-elle. Par la même occasion, le prochain album abonde quasiment dans le même sens de militantisme en faveur de la femme arabe.

C’est le titre de la boite

Retour sur le répertoire de l’artiste
Outre «3ari», l’artiste a récemment lancé un album intitulé «360». Dans cet opus, elle remonte à ses racines et origines marocaines. Elle y évalue également sa vie de femme marocaine libre dans une société moderne. Une œuvre dans laquelle elle traite de « différents sujets que la société préfère taire». De quoi abonder dans le sens du nouveau tube de l’artiste qui a au compteur d’autres singles à l’instar de «Niya» (Naïve). Elle a aussi collaboré avec d’autres interprètes comme le Marocain El Grande Toto, de son vrai nom Taha Fahssi, dans «Slay». Son répertoire compile également « Makhelaw Magalou» (Ils ont tout dit), «Taj» (Couronne), «Nta» (Toi), « Koulchi Ban» (Tout est clair), «Call me » (Appelle-moi), «Aytou lbouliss» (Appelez les flics) et bien d’autres.

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