La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est en passe de devenir un pôle majeur de l’énergie solaire. Avec les projets en cours de développent et ceux programmés, sa part dans la capacité solaire mondiale devra augmenter à 3% d’ici 2033, contre moins de 1% en 2022. Cette progression est alimentée par divers facteurs, notamment le soutien gouvernemental à la transition énergétique et une volonté croissante de diversifier les sources d’énergie pour réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Parmi les acteurs clés de cette évolution figure le Maroc qui se distingue par son engagement en faveur des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Avec des projets ambitieux prévus dans le cadre de son programme énergétique, le Royaume vise à installer une capacité de production d’hydrogène vert de 8 gigawatts (GW), alimentée principalement par 7 GW d’énergie solaire et 10 GW d’énergie éolienne. Un cap historique. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée par Fitch Solutions.
À noter qu’à fin 2023, le Maroc compte déjà une capacité installée d’environ 2 GW (soit 2.000 MW) en énergie éolienne et près de 1 GW en solaire. Globalement, à l’échelle de la région MENA, Fitch prévoit une augmentation de la capacité solaire de 99,1 GW au cours des 10 prochaines années, ce qui représente une croissance moyenne annuelle de 21%. «Les marchés à l’avant-garde de cette croissance sont le Maroc, les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, l’Égypte et Oman, chacun avec des projets de grande envergure en énergie solaire et un soutien de l’État axé sur l’utilisation de cette ressource», souligne l’étude.