Le Royaume importe encore 90% de ses besoins en dispositifs médicaux facilement fabricables.
Sothema poursuit sa stratégie de diversification et renforce son positionnement dans le secteur des dispositifs médicaux made in Morocco. Le spécialiste de l’industrie pharmaceutique fait ainsi son entrée dans le tour de table de Prodimedic. Le projet de prise de participation de Sothema dans le capital de Prodimedic s’élèvera à 40%, et se concrétisera à travers une unité de production dédiée à la fabrication des poches, des seringues, des cathéters et des tubulures médicales, entre autres.
Le Royaume importe encore 90% de ses besoins en dispositifs médicaux facilement fabricables. Il faut dire qu’en 2020, la Chine est devenue le premier exportateur de produits essentiels en rapport avec la Covid-19. La valeur de ses exportations a atteint 105 milliards de dollars américains, soit 2,8 fois celle de ses exportations en 2019.
Mais le Maroc est en train de changer complètement la donne. Car Sothema vient d’annoncer un projet de prise de participation dans le capital de Prodimedic, un industriel 100% marocain pionnier dans le très prometteur marché des dispositifs médicaux «Made in Morocco». Le projet de prise de participation de Sothema dans le capital de Prodimedic s’élèvera à 40% avec comme traduction de cette opération, l’exécution d’un ambitieux plan d’investissement visant la mise en place d’une unité de production locale des dispositifs médicaux.
Une usine de 6.520 m² dans la région de Casablanca
La nouvelle unité de production fabriquera notamment des poches, des seringues, des cathéters, des tubulures médicales, etc. Elle sera située au pôle urbain et industriel de Had Soualem et s’étendra sur une superficie de 6.520 m². «À travers ce projet de participation, Sothema et Prodimedic s’inscrivent dans une démarche participative de l’industrie marocaine dans le cadre de l’initiative royale pour assurer la couverture de la consommation marocaine en médicaments et dispositifs médicaux par la fabrication locale, et cette unité industrielle permettra ainsi au Maroc de disposer d’une indépendance par rapport à ces produits hautement stratégiques», explique, Mohamed Tazi, administrateur et directeur exécutif support de Sothema.
En clair, privilégier la fabrication locale à l’importation, c’est l’objectif ultime du rapprochement Promedic-Sothema. Le spécialiste de l’industrie pharmaceutique qui a enregistré, au deuxième trimestre de 2022, un chiffre d’affaires de 1,15 milliard de dirhams ne cache pas son ambition : «cette unité industrielle permettra ainsi au Maroc de disposer d’une indépendance par rapport à ces produits hautement stratégiques (…)Prodimedic renforcera notre portefeuille de participations externes. Plus de la moitié de la croissance de Sothema proviendra de ses participations externes dans les 10 prochaines années», explique Tazi.
Rappelons que Sothema s’est déjà investie avec succès dans la production locale des dispositifs médicaux à travers les kits de test de la Covid-19 fabriqués en urgence en réponse aux efforts du Maroc pour faire face à la pandémie.
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Des ambitions à l’infini
Grâce à sa «solidité financière» et son «expertise pionnière» sur les biosimilaires, injectables et traitements à base des plantes thérapeutiques, le groupe compte se projeter dans une nouvelle phase de croissance à moyen et long terme via le vecteur de diversification des activités, en mettant l’accent sur les opportunités de développement potentiel sur le marché national et international. Ainsi, Sothema soutient être bien positionné pour appuyer son leadership sur le marché marocain et consolider davantage sa croissance programmée sur l’horizon 2022-2025.
Le groupe est par ailleurs sur le point de franchir un pas «important» pour concrétiser ses objectifs de croissance à l’international. Pour marquer cette ambition, l’entreprise compte s’implanter sur la région de l’Afrique centrale où des pourparlers ont été entamés à cet effet. Ce qui lui permettra de créer un pont pour s’introduire «commodément» sur les marchés de l’Afrique anglophone de la région australe et d’accéder aux opportunités des marchés de l’Afrique de l’Est et, partant, renforcer sa présence dans une phase ultérieure.
