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Nous sommes les acteurs de la diplomatie parallèle

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Les lauréats internationaux formés dans les écoles et universités marocaines représentent un vivier important d’entrepreneurs et de compétences pour l’économie du Maroc, a affirmé le président de l’Association des lauréats étrangers du Maroc (ASLEM), Doucouré Makan.

En ce sens qu’ils sont « les acteurs de la diplomatie parallèle », a-t-il déclaré mardi 23 courant lors d’une rencontre avec les chefs d’entreprise subsahariens à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca.

Les lauréats étrangers du Maroc, un vivier important pour l’économie nationale

A cet égard, « nous devons nous mobiliser davantage pour être des ambassadeurs actifs des entreprises marocaines souhaitant s’implanter dans nos pays, mais également de celles du continent intéressées par les meilleures pratiques observées à Casablanca et au Maroc en général, surtout dans la perspective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)», a insisté le président d’ASLEM dans son adresse aux opérateurs économiques de la diaspora africaine.

Organisée à l’initiative de l’ASLEM, en collaboration avec l’Association Bank de solidarité, « cette rencontre offre un cadre légal de concertation et de réflexion en vue de contribuer davantage à l’intégration socioprofessionnelle de nos compatriotes et d’accompagner les entreprises marocaines à travers des joint-ventures », a indiqué Doucouré Makan soutenant que cela va « permettre à l’Afrique d’être un marché où les entreprises panafricaines vont s’échanger entre elles ».

« Le but de cette rencontre est aussi d’inciter les entreprises et les lauréats subsahariens de Casablanca à s’agréger à ASLEM à travers une représentation régionale, à l’instar de celles mises en place à Tanger, Marrakech, Agadir et Fès », a-t-il poursuivi.

C’est ainsi que durant cette rencontre stratégique, placée sous le thème «Synergie ASLEM-chefs d’entreprise: catalyser l’économie de Casablanca, la diaspora et l’Afrique pour un avenir prospère », le président de l’ASLEM s’est attelé à informer, édifier et mobiliser les chefs d’entreprise et les figures influentes de la diaspora subsaharienne autour d’objectifs communs, soulignant les potentialités qu’ils représentent et le rôle significatif qu’ils  pourraient jouer dans la promotion et la consolidation des liens économiques entre le Maroc et les pays d’origine des lauréats.
 
Renforcer de manière dynamique la coopération entre le Maroc et nos pays
 
Cette réunion a ainsi permis aux opérateurs économiques de la diaspora subsaharienne d’en apprendre plus sur les objectifs, les réalisations et les projets pour cette année de cette institution fondée en mai 2018 et qui compte plus de 30.000 adhérents à travers le continent.

« Etant donné que nous sommes dans un pays de droit, nous nous sommes également donné pour mission d’accompagner les lauréats dans le processus de création de sociétés. En capitalisant les connaissances et les compétences de ces derniers, nous renforçons de manière dynamique la coopération entre le Maroc et nos pays », a-t-il ajouté estimant en outre que l’accompagnement des entreprises marocaines dans les pays ciblés doit provenir des lauréats formés au Royaume.

Bien qu’accentuant ses efforts sur le volet économique, l’association affirme promouvoir aussi « l’échange et le brassage culturels à travers diverses actions contribuant à renforcer les liens entre le Maroc et nos pays », a-t-il dit.

Notons que pour atteindre ses objectifs, l’ASLEM s’est assignée des valeurs avec comme leitmotiv le sérieux, la rigueur, l’excellence et le leadership. « Nous  essayons également de promouvoir l’innovation, la diversité et l’intégrité », a conclu Doucouré Makan.

Soulignons également que la team ASLEM a annoncé qu’elle accompagnerait très prochainement une société marocaine, « Insight Solutions », dans la conquête des marchés africains, qui débutera par une prospection du marché ivoirien. En attendant, l’occasion a été donnée à son CEO, Moad El Aboudi, de présenter les solutions de cette structure à l’assistance.

Les lauréats étrangers du Maroc disposent des expertises nécessaires aux entreprises engagées sur les marchés africains, parce qu’ils représentent la crème de la formation marocaine dans divers domaines. 

Soulignons que la rencontre ASLEM-chefs d’entreprise subsahariens s’inscrit aussi dans le cadre des préparatifs du Sommet des lauréats étrangers du Maroc (SALEM), un programme ambitieux prévu courant cet été qui « ne peut se réaliser sans un cadre de synergie d’action », a confié Doucouré Makan. 

Il est important de noter que « la majorité des participants à cette conférence est constituée de chefs d’entreprise qui ont fait leurs études au Maroc », a, pour sa part, fait remarquer le président de l’Association Bank de solidarité, Gueck Beyeth.

Représentent divers secteurs tels que la formation, le recrutement, le bâtiment, l’agriculture, entre autres, « ces entrepreneurs ont choisi de s’installer au Maroc et ont créé leurs propres entreprises », a-t-il indiqué.

« Nous accompagnons cette initiative importante dans le but de mieux comprendre les activités de chaque participant afin d’identifier les défis auxquels ils pourraient être confrontés et voir comment travailler ensemble pour les surmonter », a-t-il expliqué. Avant de conclure : « L’intérêt de cette rencontre c’est aussi de contredire les stéréotypes souvent associés à la migration, en montrant qu’on n’est pas tous des clandestins cherchant à rejoindre l’Espagne ou l’Europe en général et qu’il y a parmi nous des entrepreneurs qui apportent une contribution significative à l’économie locale ».

Alain Bouithy

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