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Echec de l’ONU à aider les populations des zones rebelles

L’incapacité du Conseil de sécurité à renouveler « une résolution garantissant l’accès à une aide humanitaire vitale pour le nord-ouest de la Syrie est inexcusable », a dit l’ONG dans un communiqué. « La résolution a expiré il y a un mois et il n’y a pas de solution en vue. C’est tout simplement déplorable », a déclaré Sebastien Gay, chef de la mission de MSF en Syrie.

Selon l’ONU, plus de quatre millions de personnes, qui vivent dans des territoires tenus par des djihadistes et des rebelles dans le nord-ouest, ont besoin d’aide humanitaire pour survivre, plus de 12 ans après le début de la guerre en Syrie.

Un mécanisme mis en place en 2014 par une résolution permettait à l’ONU d’acheminer à ces habitants depuis la Turquie voisine et via le poste-frontière de Bab al-Hawa nourriture, eau et médicaments.
Mais le 11 juillet, après un veto de la Russie, alliée de la Syrie, au Conseil de sécurité, ce mécanisme, qui permettait à l’ONU de se dispenser de l’autorisation de Damas, n’a pas été renouvelé.
 

 
Après la fermeture de Bab al-Hawa, les convois de l’ONU pouvaient cependant utiliser deux autres points de passage entre la Turquie et la Syrie, Bab al-Salama et al-Rai, autorisés par le président Bachar al-Assad après les séismes de février. Mais cette autorisation expire le 13 août, et c’est par Bab al-Hawa que passait 85% de l’aide humanitaire pour le nord-ouest du pays.

« L’aide humanitaire a été utilisée comme un outil (…) politique et la population du nord-ouest de la Syrie paie le prix de cet échec », a déploré Gay.

Le gouvernement syrien, dont l’accord est désormais nécessaire pour faire passer l’aide par Bab al-Hawa, s’est dit prêt à l’autoriser pour six mois, mais l’ONU a dénoncé des « conditions inacceptables » posées par Damas.

Des ONG estiment que le fait de laisser le régime contrôler le passage de l’aide vers les zones rebelles pourrait limiter son accès aux personnes le plus dans le besoin.

« MSF exhorte les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU à trouver de toute urgence une solution qui puisse garantir un accès humanitaire impartial (…) et durable ».

Déclenchée en 2011 après la répression de manifestations antigouvernementales, la guerre en Syrie a fait près d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes, ravagé les infrastructures et morcelé le pays.

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