«Déserts» de Faouzi Bensaidi débarque dans les salles françaises – Aujourd’hui le Maroc

Le cinéaste marocain Faouzi Bensaidi s’apprête à dévoiler son dernier long métrage «Déserts» dans les salles de cinéma françaises. Très attendu au Maroc, le film réunit une brochette d’acteurs reconnus tels que Fahd Benchemssi, Abdelhadi Talbi, Hajar Graigaa et autres.

Après avoir fait le tour des festivals du monde, le dernier long-métrage «Déserts» de Faouzi Bensaïdi sort désormais dans les salles françaises à partir de ce 20 septembre. L’annonce a été faite par le réalisateur lui-même sur sa page officielle Facebook, en dévoilant la bande annonce du film et quelques extraits de ses scènes les plus marquantes pour inviter le public à le regarder. En effet, «Déserts» est une production française, allemande, marocaine et belge à la fois. Sixième long-métrage du réalisateur. Il a été tourné en 2021 dans plusieurs lieux au Maroc dont précisément à Casablanca, Khénifra, Midelt, Erfoud, Ouarzazate et dans un village à proximité de Marrakech. L’œuvre avait reçu une avance sur recettes de 4,3 millions de dirhams du Centre cinématographique marocain (CCM) en 2018. Elle a également bénéficié d’une subvention du ministère français de la culture, au titre de l’aide aux cinémas du monde (Centre national du cinéma et de l’image animée -CNC), mais aussi du Fonds images de la francophonie et du Fonds arabe des arts et de la culture.

Un western moderne et crépusculaire
«Déserts» est un road-trip marocain déconcertant entre comédie absurde et western. Il évoque les traditions et l’humanité de l’ancien avec la brutalité du nouveau. «C’est un western moderne et crépusculaire. Aujourd’hui, les voitures ont remplacé les chevaux, le bitume, les chemins arides, les pylônes électriques et les tours de télécommunication, les arbres.
Les hommes et les rapaces, eux, sont toujours là… Les différents chapitres du film font s’entrechoquer les valeurs, les traditions et l’humanité de l’ancien avec la brutalité du nouveau. La frontière est poreuse, incertaine. Un mystère plane, les personnages et les histoires s’enchevêtrent», indique le réalisateur dans une note d’intention. Et d’ajouter : «Je vois le film comme une ronde. Le récit est fait de ruptures, de déplacements et de routes sillonnées à toute vitesse. Avec «Déserts», je veux qu’une histoire et sa mise en scène se dérobent progressivement au profit d’une autre et qu’une large place soit laissée à l’imagination du spectateur.
Le burlesque pourra se teinter de film noir, le social de suspense et le réel accueillant l’abstraction, pourra ouvrir sur le cosmique».
Le film raconte par ailleurs l’histoire de Mehdi et de Hamid, des amis de longue date travaillant pour une agence de recouvrement. «Ils sillonnent les villages du grand Sud marocain dans leur vieille voiture et se partagent des chambres doubles dans des hôtels miteux. Ils ont exactement la même taille, les mêmes costumes-cravates, les mêmes chaussures. Payés une misère, ils essaient de jouer aux durs pour faire du chiffre. Un jour, dans une station d’essence plantée au milieu du désert, une moto se gare devant eux. Un homme est menotté au porte-bagage, menaçant. C’est l’Evadé. Leur rencontre marque le début d’un périple imprévu et mystique», indique le synopsis. Le film met en vedette une sélection d’acteurs connus et reconnus à l’instar de Fahd Benchemssi, Abdelhadi Talbi, Hajar Graigaa, Rabii Benjhail, Nezha Rahil et Faouzi Bensaidi.