Mais du 17 au 21 août, c’est le plus que centenaire Moussem de Sidi M’hammed Ben Slimane qui a vu affluer quelques milliers de fidèles, festivaliers et adeptes des arts de la tbourida, dans le cadre de ce même festival.
En effet, sur une superficie de 140.000 mètres carrés, le public a, pendant quatre jours, admiré moult spectacles de tbourida, en référence à une tradition ancestrale rendant hommage à la construction du mausolée de Sidi M’hammed Ben Slimane. Selon les organisateurs de la rencontre, « cet événement est organisé en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (département de la Culture), le Conseil régional de Benslimane, le Conseil municipal de Benslimane, la communauté Zyayda, et la communauté Aïn Tizgha. Il est également assisté par le soutien médiatique d’un groupe d’organisations médiatiques publiques et privées ».
L’objectif principal du festival et de son moussem est de rassembler les différents acteurs des filières créatives, autour d’un événement majeur pour faire connaître les arts traditionnels de la ville et sa région.
Aux origines du Moussem Sidi M’hammed Ben Slimane
En 1719, soit en l’an 1132 de l’Hégire, le Sultan Moulay Ismaïl a ordonné la construction du tombeau du Saint Juste Sidi M’hammed Ben Slimane, connaisseur de 60 hizb du Saint Coran, et en a fait l’un des Awlyas de Dieu. Il ordonna donc à ses soldats de transformer sa tombe en grand tombeau et nomma Ahmed Sebti, l’un de ses petits-enfants, de lui consacrer un sanctuaire honorable.
De ce fait, le Sultan spécifia pour les petits-fils du Saint Juste une vaste étendue de terre enclavée d’une superficie de pas moins de 5.000 hectares, dont ne devaient hériter que les mâles. Il ordonna également l’organisation d’une saison annuelle, au cours de l’été de chaque année, pour servir de saison de pèlerinage au sanctuaire.
Le Saint Juste Sidi M’hamed Ben Slimane est né à la fin du Xème siècle de l’Hégire et descend de l’honorable dynastie des Idrissides. Après avoir terminé ses études, il s’installa dans sa troisième décennie dans la région de Doukkala. Il se rendit ensuite dans la région d’Abi Al-Jaâd où il épousa Zahra bint Salem. Psalmodiant le Coran de jour comme de nuit, il sillonna le pays, tantôt comme prédicateur, tantôt comme étudiant ou enseignant jusqu’à ce qu’il s’installe à Oulad Zyane, où il séjourna longuement et y donna naissance à plusieurs enfants, avant de s’installer à Zyayda (Benslimane aujourd’hui), où il mourut.
Houda BELABD
