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retour au calme dans les rues de Ouagadougou

Le calme est revenu samedi matin dans les rues de la capitale Ouagadougou, au lendemain d’un coup d’Etat qui a renversé le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et son remplacement par Ibrahim Traoré, un jeune capitaine de 34 ans, rapportent des médias.

Il s’agit du 2-ème coup d’Etat survenu dans ce pays en moins de huit mois. Damiba est lui même arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier 2022 contre l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré.

La circulation reprenait samedi matin sur les principaux axes de la capitale Ouagadougou, bloqués hier vendredi par des militaires, après une nuit calme, indiquent les mêmes sources, qui soulignent qu’un important dispositif sécuritaire entourait toutefois toujours la télévision nationale avec plusieurs pickups et blindés et de nombreux militaires à pied ou à motos.

Les principaux axes de la capitale, bloqués vendredi par une forte présence militaire, étaient libérés et les stations-services fermées la veille rouvraient, ajoutent les médias, indiquant que les commerces ouvraient également petit à petit tout comme certaines boutiques du grand marché de Ouagadougou.

Vendredi soir, des militaires ont pris la parole sur la télévision nationale pour annoncer le limogeage du colonel Damiba, dont le sort restait inconnu samedi matin.

Les militaires, qui invoquent notamment « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays, ont décidé de suspendre la Constitution et la charte de la Transition, de dissoudre le gouvernement et l’Assemblée législative de la Transition, d’instaurer un couvre-feu de 21h à 5h, de fermer les frontières jusqu’à nouvel ordre, de suspendre toute activité politique et de convoquer « incessamment les forces vives de la Nation » afin de désigner un « nouveau président du Faso, civil ou militaire ».

Dans un communiqué publié dans la soirée, les militaires ont déclaré aussi que les ambitions de Damiba s’étaient « écartées de l’idéal commun » du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

Les actions de Damiba « nous ont progressivement convaincu que ses ambitions s’écartent largement de notre idéal commun », ont affirmé ces militaires.

« Les choix hasardeux du lieutenant-colonel Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire et les lourdeurs administratives qui caractérisent le régime déchu se sont aggravées sous la transition compromettant ainsi les opérations à caractère stratégiques », ont-ils souligné dans le communiqué .

« Au regard de toutes ces dérives, nous avons décidé ce vendredi de déchoir le lieutenant-colonel Damiba afin de poursuivre notre idéal commun avec l’ensemble du peuple burkinabè, à savoir la restauration de la sécurité et de l’intégrité de notre territoire », ont-ils ajouté, assurant la communauté internationale que le Burkina Faso « continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment les droits humains ».

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont le Burkina est suspendu des instances depuis le coup d’Etat en début d’année, a condamné « fermement » dans un communiqué, la nouvelle prise de pouvoir par la force, la jugeant un coup « inopportun » au moment où des progrès ont été réalisés pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Selon le communiqué, ce nouveau coup de force est « inopportun » au moment où des progrès ont été réalisés grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 14 juillet 2024.

Avec MAP

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