Santé

Cancer colorectal : un test sanguin pourrait épargner la chimiothérapie aux patients

Un nouveau test sanguin, sur le point d’être testé au Royaume-Uni, pourrait révolutionner la prise en charge thérapeutique des personnes atteintes de cancer colorectal.

La presse britannique, et notamment nos confrères de la BBC et de l’Independent (Sources 1 et 2) évoquent une stratégie qui pourrait éviter à des milliers de patients de subir une chimiothérapie « inutile ».

En effet, alors que la majorité des patients atteints d’un cancer colorectal de stade 3 se voient proposer une chimiothérapie post-chirurgie, celle-ci pourrait s’avérer inutile pour de nombreux patients, pour qui l’approche chirurgicale pourrait suffire. « La moitié des patients atteints d’un cancer colorectal de stade 3 sont guéris par la chirurgie seule, nous sur-traitons donc une grande partie des patients », a ainsi déclaré le Dr Naureen Starling, chercheuse en charge de l’essai clinique pour évaluer ce nouveau test sanguin.

Intitulé TRACC, cet essai clinique inclut 1 621 Britanniques atteints de cancer colorectal, suivis sur 4 ans. Son but : répondre « de manière robuste à la question de savoir si nous pouvons épargner aux patients une chimiothérapie inutile s’ils sont négatifs pour l’ADN tumoral circulant (ADNtc) après la chirurgie », détaille le Royal Marsden NHS Foundation Trust de Londres sur son site dédié à l’essai.

Le test sanguin vise à rechercher dans la circulation sanguine la présence d’ADN tumoral circulant, du patrimoine génétique provenant de la tumeur cancéreuse. Invisible via l’imagerie, l’ADN tumoral circulant est alors la preuve que la tumeur n’a pas été complètement retirée par l’approche chirurgicale. On parle d’exérèse incomplète. Ainsi, si on ne retrouve aucun ADNtc dans les analyses de sang d’un patient, cela signifierait que la chirurgie a suffi à se débarrasser de la tumeur, et qu’a priori, une chimiothérapie post-chirurgie serait inutile.

Des premiers résultats attendus pour début 2024

L’essai clinique comparera les taux de survie après trois ans des patients dont le traitement a été guidé par le test sanguin à ceux de patients qui ont subi une chimiothérapie intraveineuse en plus de la chirurgie. Des essais similaires sont en cours au Royaume-Uni pour des patients atteints de cancer du poumon et du sein, ont précisé les chercheurs en charge de l’essai.

Résolument enthousiaste, l’équipe de recherche en charge de l’essai estime qu’un tel test sanguin, s’il fait la preuve de son efficacité, serait une bénédiction tant pour le patient, qui se verra éviter un traitement lourd, que pour les services hospitaliers et pour le système de santé, qui évitere des frais. Les résultats préliminaires de l’essai sont attendus pour début 2024.

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