HIBAPRESS-RABAT
“Grâce au football, j’ai compris que des frontières pouvaient être franchies. Le football m’a donné confiance en moi, et m’a apporté de la joie.”
Nous vivons des temps incertains marqués par des crises et des conflits internationaux. Le monde est divisé. Grâce au pouvoir du football, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ fédère les peuples. Elle les unit par la découverte de nouvelles cultures, l’appartenance à une communauté mondiale et l’opportunité de célébrer ensemble.
Football Unites the World est un mouvement planétaire qui inspire, rassemble et se propage à travers le football. Au cours de leur carrière, les FIFA Legends ont pu constater combien le football pouvait rassembler les gens et aujourd’hui ils partagent leur expérience.
Nadia Nadim fait un tour dans ses souvenirs.
Ses 38 buts en 103 sélections sous le maillot du Danemark et ses titres remportés en club dans des championnats aussi relevés que ceux des États-Unis ou de la France parlent d’eux-mêmes : Technique et rapide, Nadia Nadim était une joueuse très talentueuse. Mais si l’ancienne attaquante, passée par Portland Thorns FC, Manchester City, le Paris Saint-Germain ou encore le Racing Louisville était “à part”, c’est aussi à cause de son histoire…
Née à Hérat, en Afghanistan, en 1988, Nadia Nadim a fui le pays à l’âge de 11 ans, avec sa mère et ses quatre sœurs, après l’assassinat de son père, général dans l’armée afghane, par les talibans. Ce père appréciait beaucoup le football, et cette passion était manifestement dans les gènes. Réfugiée au Danemark, Nadia Nadim a commencé à taper dans un ballon et ne s’est plus arrêtée de marquer des buts.
“Le football m’est apparu à un moment très difficile de ma vie. Je venais de tout perdre. J’ai perdu mon père, j’ai perdu notre maison. J’ai dû fuir dans un autre pays. Je ne comprenais pas ce qui se passait autour de moi, j’étais une enfant, explique-t-elle. “C’est dans un camp de réfugiés que je suis tombée amoureuse du football, en voyant pour la première fois des enfants, y compris des filles, y jouer. Cela a éveillé quelque chose en moi. J’ai eu un coup de foudre pour ce sport. Et, avec le recul, cela m’a sauvée. Le football a donné un sens à ma vie.”
Le récit de Nadim Nadia en est une nouvelle preuve : vecteur d’inclusion et affaire de passion, le football a cette capacité de casser des barrières et d’unir le monde. “Il m’a permis de comprendre tout ce qui se passait autour de moi”, poursuit-elle. “J’ai appris la langue très rapidement et j’ai compris que des frontières pouvaient être franchies. Le football m’a donné confiance en moi, et m’a apporté de la joie.”
Je ne peux pas imaginer ne plus jouer au football. Quand j’aurai 90 ans, j’essaierai encore de faire quelque chose ! Je ne sais pas si j’en serai capable, mais j’essaierai. Le football est le plus grand amour de ma vie.
Cela tombe bien, une fête du football attend Nadia Nadim et tous les amoureux du sport roi, en Australie et Nouvelle-Zélande. Comme toute Coupe du Monde Féminine, l’évènement devrait assurément apporter beaucoup de bonheur aux fans et acteurs de la compétition.
“Cela rassemble les gens. Cela mêle différentes cultures, différentes expériences, différents footballs…”, explique-t-elle avant de conclure : “Je me réjouis qu’il y ait 32 équipes. Certaines vont participer pour la première fois et je trouve ça fantastique car leurs joueuses vont nécessairement être sources d’inspiration pour les prochaines générations dans leur pays respectif.”
