La frontière d’Oum Tboul, dans la Wilaya de Tarf en Algérie, à peine réouverte après les incendies de forêts du côté tunisien qui ont ravagé la région de Tabarka, est de nouveau fermée. Les Tunisiens refusent de laisser entrer les touristes algériens à cause d’une pénurie d’eau.
Les Algériens désirant traverser la frontière terrestres vers la Tunisie ont été étonnés de ne pas pouvoir accéder au territoire tunisien. Ils ont été priés de reporter leur voyage par voie terrestre, ou de se rediriger vers le poste frontalier de Ras El Ayoun dans la wilaya de Tébessa.
Cette fois il n’est pas question de feu mais d’eau. En effet, un manque d’accès à l’eau potable ayant entraîné des conditions de vie difficiles pour les habitants du village tunisien de Melloula (5 kilomètres de la frontière d’Algérie), a poussé ces derniers à exprimer leur mécontentement de manière aussi radicale que révoltée.
A quelques encablures de la frontière algérienne d’Oum Tboul, les habitants bloquent la route de leur manifestation spontanée en empêchant quiconque de passer. Ils protestent contre la pénurie d’eau qui sévit dans la région depuis plusieurs dizaines de jours.
La situation a pris un tournant inattendu tôt dans la nuit du 25 au 26 juillet quand sporadiquement les villageois ont érigé un barrage bloquant toute mobilité vers l’extérieur ou l’intérieur du pays.
Mécontents et refusant que le peu d’eau qui leur reste soit partagé avec les Algériens, aucun va et vient donc n’a été permis entre les deux pays et la situation est chaotique de part et d’autre des deux frontières. D’un côté barricades et manifestations, de l’autre des centaines de voitures bloquées et en détresse depuis plusieurs heures sous une chaleur de plomb.
Les habitants de Melloula qui le sont plus, dénoncent une situation intenable due à la pénurie d’eau qui sévit dans la région depuis de nombreuses semaines. Les autorités algériennes du poste-frontière terrestre d’Om Tboul, limitrophe du village de Melloula, ont beau prendre des mesures préventives ce mercredi, comme celle de changer l’itinéraire des voyageurs en provenance de différentes régions d’Algérie qui se dirigent vers la Tunisie, rien n’y fait pour l’heure, la situation empire, on s’entasse de plus en plus.
