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Appel à manifestations au Maroc contre la France  

Des instances et des organisations marocaines militantes des droits de l’homme ont appelé à une manifestation mardi à 18 heures, devant l’ambassade de France à Rabat et devant les consulats de Casablanca, Marrakech, Agadir, Tanger et Fès.

Ces rassemblements s’inscrivent en soutien avec le peuple palestinien pour ce qu’il endure avec Israël et pour protester contre la visite que le président français Emmanuel Macron effectue actuellement en Israël.

A cet égard, le « Réseau Démocratique Marocain de Solidarité avec les Peuples (RDMSP)» a émis un communiqué indiquant que ces manifestations sont en signe de protestation contre « le soutien de la France à l’entité sioniste ». En effet cette manifestation se veut dénonciatrice des conspirations en cours contre la cause palestinienne par sionisme interposé, indique le document.

Les défenseurs des droits de l’homme ont émis cet appel en faveur de rassemblements devant les consulats français dans différentes villes marocaines pour dénoncer la nouvelle position France d’Emmanuel Macron, accusée à soutenir les actions de l’État israélien sans réserve, y compris les actes perpétrés contre le peuple palestinien.

Le réseau (RDMSP) explique que la France « soutient aveuglément et sans limite les crimes commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien ». Le communiqué rappelle que le gouvernement français actuel a pris la décision d’interdire les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, de les criminaliser et de condamner à la prison ceux qui soutiennent la résistance ou portent le drapeau palestinien ou le keffieh.

Selon l’AFP, le président français Emmanuel Macron se serait rendu en Israël, pour y apporter des propositions en appelant à une trêve humanitaire- malgré l’offensive terrestre sur Gaza. Ses conseillers ont indiqué qu’en plus de manifester sa solidarité envers Israël, Macron cherchera à présenter des propositions concrètes visant à éviter une escalade, à sécuriser la libération des otages, à garantir la sécurité d’Israë et d’oeuvrer au « processus politique » pour les Palestiniens, sans mentionner la solution à deux Etats.

Les détails de ces propositions n’ont pas été divulgués, à l’exception de l’engagement à ce qu’Israël ne soit pas isolé dans sa lutte contre le terrorisme, il a toutefois voulu créer une coalition internationale contre le Hamas.

La visite du président français en Israël a aussi un objectif politique au-delà que l’Élysée ne pèse plus guère diplomatiquement au Proche-Orient. Tant bien même si c’est pour dire que la France « n’a jamais dévié de la seule solution qui vaille », la création de deux Etats, israélien et palestinien, « vivant côte à côte en paix et en sécurité » comme le rappelle un conseiller présidentiel. Pour nombre de pays musulmans et arabes ce n’est là que de la poudre aux yeux. Macron veut se tailler un costume de médiateur alors que l’heure est au deuil et à la guerre.

La capacité du président français n’a pas en ces moments les moyens de relancer le processus de paix, de freiner l’offensive terrestre à Gaza et surtout l’obligation de respecter le droit international, de la protection des civils.

Selon Macron, ce voyage est considéré comme étant « utile » et vise à prévenir, ou du moins à limiter, l’escalade du conflit, en particulier au Liban, où le Hezbollah pro-iranien est basé. Dans cette optique, pour le président français, il serait évidemment préférable d’engager des discussions avec les dirigeants de la région dont les peuples sont fortement solidaires de la cause palestinienne.

Macron a d’emblée raté son entrée en scène. En visite à Tel-Aviv, il a aussitôt exprimé le « soutien » de la France à « Israël et aux Français d’Israël ». Le président français ne peut en aucun cas plaider pour une « trêve humanitaire » à Gaza et proposer de relancer un « véritable processus de paix », alors que la France vit une atmosphère toxique d’islamophobie décomplexée et le gouvernement empêche toute sympathie avec le peuple palestinien tout en soutenant bec et ongles les agressions israéliennes.

Lorsque Macron a condamné l’attaque contre l’hopital de Gaza, le chef de l’Etat français n’a pas osé mettre le nom de l’auteur du bombardement, prouvant sa partialité complète dans ce dossier.

Outre l’enjeu diplomatique et humanitaire et les paroles fortes de soutien à Israël prononcées par Emmanuel Macron, son souhait semble de vouloir se tailler un costard d’un vrai président français dont il n’a vraiment point la carrure. Mais en réalité le bilan d’Emmanuel Macron, n’est que le reflet d’un échec diplomatique et politique de l’“inside“ à tous les niveaux depuis son arrivée à la présidence française.

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