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Malgré la difficulté, Pedro Sanchez se rapproche de la Moncloa

Le chef du gouvernement espagnol par intérim, chargé de former un gouvernement après l’échec de Alberto Nuñez Feijóo, est proche d’annoncer sa prochaine équipe gouvernementale avant le délai imparti fixé au 27 novembre. Son objectif est de convaincre les indépendantistes d’ERC.

Trois mois après les élections législatives, l’Espagne n’a toujours pas trouvé sa nouvelle équipe gouvernementale. L’échec de la droite, le Parti populaire (PP) à trouver les votes nécessaire pour son investiture, a donné la possibilité au deuxième parti arrivé en tête des élections de former à son tour un Cabinet et de se présenter devant le Parlement pour le vote.

C’est ainsi que Pedro Sanchez s’est résolu à négocier avec toutes les franges de la gauche espagnole afin de recueillir les votes qui lui permettront de reprendre le leadership du gouvernement espagnol.

Son plus grand défi est de convaincre les indépendantistes catalans. Ces derniers réclament une amnistie complète pour leur référendum illégal qui a valu à ses acteurs des poursuites judiciaires et des peines de prison.

Il semblerait que leur préoccupation première soit personnelle, puisqu’ils réclament l’amnistie des responsables impliqués dans l’organisation du référendum d’autodétermination interdit de 2017, en particulier Carles Puigdemont qui vit en Belgique depuis 6 ans pour éviter la prison.

Selon les dernières nouvelles, les tractations entre la gauche et la gauche radicale indépendantiste avancent à grands pas, même si pour de nombreux observateurs, les demandes formulées par les indépendantistes sont irréalisables puisqu’elles sont contraires aux textes de loi du pays, plaçant ainsi le Parti socialiste (PSOE) dans une situation délicate.

Lundi, un émissaire du Parti socialiste s’est déplacé à Bruxelles où se trouve Carles Puigdemont, le le leader des indépendantistes catalans (Junts). L’ambiance fut bonne et les négociations avancent dans la bonne direction, s’est félicité le parti dans un communiqué.

Pedro Sanchez est dans une situation qui mettrait son parti dans une instabilité certaine tant le mot « amnistie » comporte les craintes d’une possible division de l’Espagne. Les unionistes quel que soit leur parti sont inquiets, et même au sein du PSOE une partie craint que cela n’impacte aussi les prochaines élections.

Le leader socialiste pourrait trouver un arrangement de façon à gagner du temps avant les prochaines élections prévues dans 4 ans, ou alors convoquer de nouvelles élections anticipées dans quelques mois face à un blocage certain au vu de la difficulté de convaincre tous les acteurs de sa future coalition ainsi que la majorité du parti populaire.

Le PP qui détient la majorité absolue au Sénat ne compte pas se laisser faire et prévient déjà qu’il va user de toute sa force pour s’opposer à la future loi d’amnistie que le PSOE entend approuver avec les forces indépendantistes.

Alberto Nuñez Feijóo, le leader du PP, s’est exprimé cette semaine pour se vanter et dire que lui n’a pas accepté le « chantage » des indépendantistes alors que le candidat du PSOE « l’accepte avec plaisir ». Il l’a accusé d’avoir amené le gouvernement espagnol « au bord du précipice constitutionnel » et de prendre désormais « un pas en avant » avec l’accord sur la loi d’amnistie.

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