Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Abderrahamane Imghrane lance «Tifilit» pour chanter le collier de la femme amazighe – Aujourd’hui le Maroc

C’est devenu visiblement une habitude chez lui ! Depuis trois ans, le chanteur marocain Abderrahamane Imghrane lance un single à l’occasion de chaque Nouvel An amazigh. Cette fois-ci, son tout nouveau morceau «Tifilit » (Le collier) est de sortie. Il nous en dit plus.

««Tifilit», qui figure dans les paroles de mon œuvre, est aussi le collier le plus précieux que la femme amazighe puisse porter». Ainsi révèle l’artiste à ALM les contours de son nouveau morceau. Dans ce sens, il cite l’exemple de bijoux dont la seule pierre précieuse peut être à 100.000 DH ou plus. Le tout en révélant la portée de son tube.

Nostalgie, générosité, hospitalité…
Dans les détails, le chanteur précise que son nouveau titre aborde « différents sujets à l’instar de «Tifilit» qui n’est pas composé d’une seule matière». Dans ce sens, il cite entre autres l’argent. «Mais «Tifilit» dans mon single, c’est pour parler d’un homme qui veut prendre la bien-aimée d’un autre. C’est aussi pour signifier que chacun doit concevoir son propre collier», explicite l’artiste. Et ce n’est pas tout ! Il détaille la teneur de son œuvre. «J’y fais allusion à une personne dont le ou la bien-aimé (e) est en otage sans que l’autre s’en soucie», avance-t-il. Entre-temps, il met en avant une sagesse relayée par un errant à ce propos. «La plupart des paroles abondent dans un sens sentimental», enchaîne M. Imghrane qui y exprime aussi une «nostalgie pour la générosité». «L’hospitalité a tendance à disparaître», commente-t-il. A cet égard, il évoque, dans les paroles, «le salon des invités ». Comme il l’ajoute, il s’y exprime aussi sur «le tocage à la porte des maisons et les friandises offertes par les invités aux enfants ». Le tout en appelant à un échange de visites dans ce morceau marqué par la beauté de la femme amazighe et sa valeur dans la société.

«Bousalem» comme vers
«Cette fois-ci, j’ai osé écrire une œuvre en vers «Bousalem» qui est utilisé par les grands poètes amazighs. Je compte l’utiliser une deuxième fois», se projette le chanteur. Par la même occasion, il n’hésite pas à s’exprimer sur le timing de ce tube arrangé et mixé par l’artiste Redouane Alallah et dont le clip laisse défiler des images de femmes portant ce bijou qui garnit aussi d’autres décors. «Depuis deux ans, j’ai décidé de contribuer au Nouvel An amazigh à ma propre manière en lançant un single sans vraiment parler de cette commémoration mais à condition que ce soit à cette occasion», tempère le chanteur dont l’œuvre met également en valeur un patrimoine immatériel amazigh. C’est pourquoi il remonte à ses autres œuvres sorties lors des deux dernières célébrations. « En 2022, j’ai lancé «Itbirn» (les pigeons) à l’honneur d’un essaim qui me rend visite à l’école où j’enseigne. Je leur donne à manger chaque matin. Je leur chante en exaltant la colombe que j’aime et qui ne vient jamais. Quant à 2023, j’ai sorti un morceau que j’ai intitulé «Liqamt» (La menthe) pour m’exprimer sur une relation sentimentale d’un fan avec sa dulcinée qu’il n’a pas pu épouser », remonte-t-il le temps. En tout, l’artiste tente de concevoir des paroles dans un style simple à la portée des mélomanes qu’ils soient amazighophones ou non. De quoi offrir des rythmes à savourer tout en relayant des valeurs, voire en exprimant, comme c’est le cas dans «Tifililt», différents sujets comme les souffrances des amoureux, les habitudes menacées de disparition et le charme féminin amazigh. Pour l’heure, cette œuvre a récolté, depuis son lancement le 13 janvier, plus de 15.000 vues sur la chaîne YouTube de l’artiste qui a à son compteur plus de 43.000 abonnés. Des nombres qui illustrent l’intérêt pour la chanson amazighe qui tend de plus en plus à attirer des fans pour ses rythmes et ses airs.

C’est le titre de la boite

D’autres œuvres de l’artiste
Rappel : Le chanteur, qui fait également dans les styles « Tarwaysit» et «Tagroubit», a d’autres singles dans le compteur. A commencer notamment par son duo «Mak Yjran Tbadelt» (Qu’est-ce qui t’arrive ! Tu as changé !) avec la célèbre artiste Cherifa. Il a également un autre duo intitulé «Swinguem» «Te souviens-tu !?) avec le jeune artiste Karim Lejwad. Avec Salam Habibi, Abderrahmane Imghrane a lancé un duo appelé «Eddounit et Tidoukla» (La vie et l’amitié). En outre, cet artiste a interprété «Saksa Itrane» (Demande aux étoiles) avec la chanteuse Arinas Atlas. Pour rappel, le chanteur est le fondateur du groupe Imghrane. Cette formation de musiciens a, depuis 1991, vu le jour près du lieu de naissance de feu Rayess Haj Belaïd. De plus, M. Imghrane, de son vrai nom de famille Habou, également un enseignant de l’amazigh, est membre du bureau régional du syndicat marocain des métiers de la musique à Agadir.

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