Le Sommet Russie-Afrique, une occasion pour que «l’Afrique parle d’elle-même» – Aujourd’hui le Maroc
Aziz Akhannouch et le président russe Vladimir Poutine lors du Sommet Afrique-Russie qui s’est déroulé les 27 et 28 juillet à Saint Petersbourg .
L’Afrique tient son destin en main. Son potentiel garantissant attire les grandes puissances et constitue une des clés majeures pour les années à venir. Le Sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 27 et 28 juillet à Saint Petersbourg en est la parfaite illustration.
Représentant Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux travaux de la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique qui s’est déroulé les 27 et 28 juillet 2023 à Saint Petersbourg, le chef de gouvernement Aziz Akhannouch a affirmé que cette rencontre est une occasion pour que l’Afrique parle d’elle-même. «Comme l’affirme SM le Roi dans ses discours, l’Afrique est un continent indépendant guidé par ses priorités et qui décide des partenariats stratégiques qu’il souhaite établir», a-t-il souligné, notant que le Maroc a un partenariat stratégique avec l’Afrique et avec plusieurs grands pays. Au cours de son intervention au nom du Maroc lors de ce Sommet, Aziz Akhannouch a mis en avant la Vision Royale pour le renforcement des relations de l’Afrique avec ses différents partenaires. « Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été le premier à souligner la nécessité de changer d’angle d’approche avec le continent africain de la part de ses partenaires traditionnels », a indiqué M. Akhannouch. Cette orientation, a-t-il souligné, a d’ailleurs été exprimée à plusieurs reprises, notamment dans le discours prononcé par Sa Majesté à l’ouverture du Forum économique maroco-ivoirien à Abidjan en 2014. Le chef de gouvernement avait aussi réitéré lors de ce Sommet « l’attachement permanent » du Maroc à ses relations avec ses différents partenaires stratégiques. Il avait également fait observer que les relations diplomatiques distinguées qu’entretient le Maroc avec la Russie depuis le XVIIIe siècle, se sont considérablement renforcées depuis la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Moscou en 2016.
A cette occasion « un partenariat stratégique approfondi a été établi, qui concerne un large éventail de domaines de coopération, dont l’agriculture, l’énergie, la pêche, la science et la technologie, la culture et l’enseignement supérieur », a-t-il indiqué. Lors de cette conférence internationale de haut niveau, M. Akhannouch n’a pas manqué de rappeler que le deuxième Sommet Russie-Afrique se déroule dans un contexte international «agité et flou, marqué par l’instabilité et l’escalade des conflits et des tensions dans plusieurs régions du monde». Il a d’ailleurs évoqué les constantes essentielles et fondamentales sur lesquelles repose «la position du Maroc face aux crises actuelles».
Selon le chef de gouvernement, il s’agit du respect de l’intégrité territoriale des États membres des Nations Unies, du respect des principes du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, outre le recours aux moyens pacifiques de règlement des différends et éviter le recours à la force. «Dans ce contexte, et compte tenu des défis posés par la crise ukrainienne au niveau de la sécurité alimentaire et énergétique, notamment sur le continent africain, le Royaume du Maroc croit en la nécessité d’intensifier les efforts et d’encourager la coopération internationale et régionale», et ce en vue de relever les défis de cette crise, lever les obstacles, et construire un avenir à même d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique de tous les pays du continent, a expliqué le chef de gouvernement.
A noter que le président russe, Vladimir Poutine, avait exprimé, vendredi, lors de ce Sommet Russie-Afrique, le souhait de voir les relations russo-marocaines se raffermir davantage et poursuivre l’élan lancé lors de la visite de SM le Roi Mohammed VI en Russie en 2016. Évoquant les sujets relatifs à la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde, le président russe a salué les « mesures considérables prises par Sa Majesté le Roi » pour apaiser les tensions mondiales sur les produits alimentaires.
