EconomieLe Matin

Entreprises familiales : entretien avec Kacem Bennani-Smires et Jalil Benabbes-Taarji

Dans deux entretiens exclusifs, les dirigeants de l’Institut des entreprises familiales du Maroc (IEF-Maroc), Kacem Bennani-Smires, président de l’IEF-Maroc, et Jalil Benabbes-Taarji, vice-président de l’IEF-Maroc, nous parlent de ces défis, de leurs visions et de leurs ambitions.

Kacem Bennani-Smires : L’État aurait tout à gagner à accompagner les entreprises familiales pour faciliter les transmissions intergénérationnelles

Dans un entretien accordé au «Matin», le président de l’IEF-Maroc, Kacem Bennani-Smires, met en lumière les défis liés à la transmission des entreprises familiales au Maroc et prône l’adoption d’une gouvernance ouverte pour garantir la pérennité de ces entreprises et renforcer leur rôle essentiel dans la création d’emplois et la stimulation de la croissance économique nationale.

Entreprises familiales : entretien avec Kacem Bennani-Smires et Jalil Benabbes-Taarji

Jalil Benabbes-Taarji.

Le Matin : Les entreprises familiales du Maroc font face à divers défis. Pouvez-vous nous en expliquer les plus importants et comment l’IEF-Maroc compte les relever ?

Jalil Benabbes-Taarji : Les entreprises familiales marocaines, à l’instar de leurs homologues à travers le monde, font face à des défis en matière de gouvernance, de transmission, de pérennité et d’image quant à leur contribution à l’économie nationale. L’Institut des entreprises familiales (IEF) au Maroc s’est ainsi structuré pour relever ces défis, autour de quatre commissions spécialisées, des partenariats nationaux et internationaux, et sa future adhésion au réseau international «Family Business Network» à Genève. Ces initiatives se traduiront par des services, des études et des conseils rendus à nos membres, ainsi qu’au plus grand nombre d’entreprises similaires. Nous ambitionnons également d’impliquer un grand nombre de membres de familles desdites entreprises, toutes générations confondues. Nous sommes heureux de constater que notre tout premier séminaire en juillet dernier a déjà eu un impact positif sur plusieurs de nos adhérents.

L’IEF-Maroc compte-t-il travailler en collaboration avec des institutions universitaires pour mener des recherches ou des analyses pertinentes pour le développement des entreprises familiales ?

Oui, car le monde universitaire et académique joue un rôle central dans nos projets de partenariat, visant à développer une offre de formation adaptée, à construire une base de données solide et crédible, et à orienter la recherche vers des domaines d’intérêt commun. Il est essentiel de souligner que bien que nos efforts prioritaires profitent à nos membres, nos réalisations et notre production seront mises à la disposition d’un large éventail d’entreprises à travers le pays, quel que soit leur secteur d’activité ou leur région.

Avez-vous déjà envisagé des partenariats internationaux, notamment avec des organisations espagnoles, pour soutenir les objectifs de l’IEF-Maroc ?

Effectivement, l’IEF Espagne a été notre tout premier et précieux partenaire, nous apportant son soutien et ses conseils bien avant notre constitution officielle le 22 juin dernier. Dès septembre, à la rentrée, nous avons établi le contact avec nos homologues français du FBN France. Ces premiers pas marquent le début de notre ouverture à l’international, et nous prévoyons d’étendre notre réseau en Afrique et au Moyen-Orient dans un avenir proche. Nous avons l’ambition de développer un modèle maroco-marocain, sans négliger de nous inspirer des meilleures expériences et pratiques internationales.

Pourriez-vous nous donner un aperçu de votre participation au XXVIe Congrès national de l’entreprise familiale à Bilbao en Espagne, qui s’est déroulé du 22 au 24 octobre 2023 ?

Notre expérience et notre ressenti ont dépassé nos attentes, tant sur le plan du contenu avec un programme riche sur 48 heures que sur la méthode et l’organisation de très belle facture. La séance d’ouverture a été présidée par le Roi d’Espagne, qui a prononcé un discours réservant toute sa place au Maroc. Quatorze membres de l’IEF-Maroc ont assisté à cet événement, tandis que le président et moi-même avons participé à une table ronde animée par notre directrice, Houda Benghazi, une hispanophone accomplie. Cette table ronde portait sur le rôle des entreprises familiales marocaines en tant que moteur de l’économie nationale. Ce congrès s’est avéré extrêmement inspirant, et nous revenons avec une multitude d’idées et d’ambitions, tout en restant modestes et conscients que nous sommes dans une logique d’apprentissage continu.


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