EconomieLe Matin

Les prix mondiaux des produits alimentaires en baisse (FAO)

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont reculé en janvier de 0,8% par rapport au mois précédent et de 17,9% par rapport à leur sommet atteint en mars 2022, ce qui constitue la dixième baisse mensuelle de suite, indique la FAO. Ce repli est dû aux prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre, au moment où les prix des céréales et de la viande sont restés largement stables.

Les prix mondiaux des produits alimentaires entament l’année en cours sur une nouvelle baisse. L’indice de référence de ces prix a, en effet, affiché un repli en janvier pour le dixième mois consécutif, a rapporté l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Lait, sucre, huiles, céréales… d’importantes variations de prix 

L’Indice FAO qui suit les variations mensuelles des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés a enregistré une moyenne de 131,2 points au premier mois de 2023, soit 0,8% de moins que le mois précédent et -17,9% par rapport à son sommet atteint en mars 2022. Il est tiré vers le bas par les indices de prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre, au moment où les prix des céréales et de la viande sont restés «largement stables».

Ainsi, en janvier, l’Indice FAO des prix des céréales est resté pratiquement inchangé (+0,1%) par rapport à décembre et s’est établi à 4,8% au-dessus de son niveau d’un an plus tôt. Les cours internationaux du blé ont reculé de 2,5%, la production en Australie et dans la Fédération de Russie ayant dépassé les attentes. Les prix mondiaux du maïs ont légèrement augmenté en raison de la forte demande d’exportations du Brésil et des inquiétudes concernant les conditions de sécheresse en Argentine, indique la FAO. Toutefois, les prix internationaux du riz ont grimpé de 6,2% par rapport à décembre, sous l’effet des disponibilités plus restreintes, une forte demande locale dans certains pays exportateurs d’Asie et des fluctuations des taux de change.
L’Indice FAO des prix des huiles végétales a connu une contraction de 2,9% en janvier. Les prix mondiaux des huiles de palme et de soja ont chuté dans un contexte de faible demande mondiale d’importation, alors que ceux des huiles de tournesol et de colza ont reculé en raison de l’abondance des disponibilités exportables.

Pour l’Indice FAO des prix des produits laitiers, il s’est replié en moyenne de 1,4% par rapport à décembre, les prix du beurre et des poudres de lait ayant baissé en raison de la demande plus faible des principaux importateurs et de l’augmentation des approvisionnements en provenance de Nouvelle-Zélande. Les prix mondiaux du fromage ont légèrement augmenté, tirés par une reprise des services de restauration et des ventes au détail en Europe occidentale après les vacances du Nouvel An, ainsi que par les fluctuations des devises.
Les prix de la viande ont, quant à eux, presque stagné en janvier (baissant de seulement 0,1% par rapport à décembre), les importantes disponibilités à l’exportation ayant pesé sur les prix de la volaille, de la viande bovine, tandis que les prix à l’exportation des ovins ont augmenté en raison d’une demande d’importation plus forte.

Pour les prix du sucre, ils ont baissé de 1,1% en janvier sur un mois. La forte progression des récoltes en Thaïlande et les conditions météorologiques favorables au Brésil ont compensé l’impact sur les prix en raison des inquiétudes suscitées par la baisse des rendements des cultures en Inde, la hausse des prix de l’essence au Brésil, qui soutiennent la demande d’éthanol, ainsi que l’appréciation du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis, explique la FAO.

L’offre céréalière continuerait de se resserrer

La FAO a révisé à la hausse ses prévisions de production céréalière mondiale en 2022, mais les approvisionnements mondiaux en céréales devraient encore se resserrer en 2022/23. La production céréalière mondiale en 2022 est désormais estimée à 2,765 milliards de tonnes, soit 1,7% de moins que la production de 2021. Les révisions à la hausse pour l’Australie et la Fédération de Russie indiquent désormais une production mondiale record de blé en 2022, tandis que la production totale de céréales secondaires devrait diminuer de 3,3% par rapport à l’année précédente. Les prévisions concernant la production mondiale de riz ont été révisées à la baisse, car la production inférieure aux prévisions en Chine a plus que compensé les révisions à la hausse pour le Bangladesh et plusieurs autres pays. Par conséquent, la production mondiale de riz devrait maintenant diminuer de 2,6% par rapport à son niveau record de 2021.

S’agissant de 2023, les premières indications font état d’une expansion probable des superficies consacrées à la culture du blé d’hiver dans l’hémisphère nord, en particulier aux États-Unis d’Amérique, principalement en raison des prix élevés du blé. Toutefois, les coûts élevés des engrais peuvent affecter les taux d’application avec des implications négatives pour les rendements.
La faiblesse des prix intérieurs pourrait générer une légère réduction des emblavures de blé dans la Russie, le plus grand exportateur mondial, tandis que les graves effets de la guerre en Ukraine devraient réduire de 40% les superficies ensemencées en blé d’hiver. Des plantations record sont prévues en Inde, stimulées par les prix élevés du marché et de soutien, et des plantations relativement élevées sont prévues au Pakistan, car les eaux stagnantes des inondations de 2022 causent moins d’obstacles que prévu initialement.
Dans les pays de l’hémisphère sud, la plupart des céréales secondaires de 2023 ont été semées. Le Brésil pourrait enregistrer des semis de maïs record, alors que ceux de l’Argentine régresseraient en raison du faible niveau d’humidité des sols. Les conditions météorologiques soutiendraient le rendement du maïs en Afrique du Sud.

La FAO note également que l’utilisation mondiale de céréales en 2022-2023 devrait baisser de 0,7% par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 2,779 milliards de tonnes, l’utilisation totale de maïs devant diminuer, tandis que l’utilisation de blé augmenterait et l’utilisation de riz évoluerait peu d’une année à l’autre.
Les prévisions concernant les stocks céréaliers mondiaux sont fixées à 844 millions de tonnes à la fin de la campagne de commercialisation, faisant baisser le ratio stocks mondiaux/utilisation pour 2022-2023 à 29,5%.
La FAO prévoit aussi que le commerce international de céréales en 2022-2023 reculerait de 1,7% par rapport au niveau record de l’année précédente à 474 millions de tonnes.

 

 


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