Santé

Amour et sexualité : depuis combien d’années nous embrassons-nous ?


De nouvelles recherches remettent en cause plusieurs études : non, le premier baiser amoureux ne date pas de 1500 avant Jésus-Christ.

L’émergence du baiser amoureux dans la société est bien plus ancienne qu’on ne le croit. Mentionné dans la littérature indienne à l’âge du bronze en 1500 avant Jésus-Christ, ce geste affectueux, qui symbolise l’amour et le désir sexuel, aurait en réalité fait son apparition plusieurs millénaires avant notre ère.

C’est ce que révèlent le spécialiste des civilisations du Proche-Orient ancien Troels Pank Arboll, et la biologiste Sophie Lund Rasmussen, dans les colonnes de la revue « Science », jeudi 18 mai 2023. Selon eux, un corpus substantiel de preuves jusqu’alors ignorées montre que le bisou sur les lèvres a été documenté en 2500 avant J.-C., dans l’ancienne Mésopotamie et l’Égypte. 

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Des baisers intimes 

Les codes du baiser ont évolué avec le temps. Dans l’Empire akkadien, entre 2340 et 2190 avant J.-C., les humains faisaient la différence entre le bisou amical-parental, et le baiser romantique-sexuel. « Il existe des exemples clairs illustrant que le baiser était considéré comme une partie ordinaire de l’intimité romantique dans les temps anciens », rapportent les chercheurs. 

Le bisou sur la bouche était alors réservé aux époux. D’ailleurs, des textes datant de 1800 avant J.-C. expliquent qu’une femme mariée embrassant un autre homme, c’était considéré comme de l’adultère. D’autres comportements, comme le fait de donner un bisou à caractère sexuel, en public, ou d’embrasser une personne non active sexuellement, comme une prêtresse par exemple, étaient particulièrement mal vus, voire punis.

Maladies transmissibles par voie orale

Par ailleurs, les maladies infectieuses, transmises par le baiser, remontent à la nuit des temps. Des recherches récentes ont montré que des agents pathogènes transmissibles par voie orale, tels que le HSV-1, responsable de l’herpès labial, le virus d’Epstein-Barr, à l’origine de la mononucléose ainsi que du lymphome de Burkitt, et le parvovirus humain B19, existent depuis l’époque préhistorique. Il faut dire que notre bouche serait un vrai nid à microbes… Selon une étude néerlandaise publiée en 2014 dans le journal « Microbiome », pas moins de 80 millions de bactéries seraient échangées lors d’un « french kiss » de dix secondes…  

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