Santé

Dépression post-partum : cet antécédent serait un facteur de risque pour les mamans


Certaines femmes seraient plus susceptibles de subir une dépression post-partum, selon une étude danoise.

La santé mentale des mamans n’est pas à prendre à la légère. Si le tabou autour de la dépression post-partum se lève progressivement depuis quelques années, c’est que 15 % à 20 % des mères sont concernées, selon Camille Le Ray, chercheuse à l’Inserm, gynécologue-obstétricienne et autrice de l’enquête nationale périnatale 2021, qui s’est exprimée dans les colonnes du « Monde ». Pour rappel, cette période de déprime postnatale est à différencier du baby-blues, qui peut durer de quelques heures à deux semaines, et qui touche 50 % à 80 % des mères. La dépression post-partum, elle, peut durer jusqu’à un an.

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Antécédents de dépression liée à la contraception hormonale

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition de symptômes dépressifs après la naissance d’un bébé, tels que l’isolement ou des événements stressants. Et selon une récente étude danoise, publiée dans la revue « JAMA Psychiatry » en avril dernier, les femmes ayant des antécédents de dépression liée à un contraceptif hormonal seraient plus susceptibles de subir une dépression post-partum.

Pour réaliser cette recherche, les scientifiques ont collecté les données de femmes danoises nées après 1978, qui ont accouché de leur premier enfant entre le 1er janvier 1996 et le 30 juin 2017, et qui ont déjà eu recours à une contraception hormonale. L’échantillon final comprenait alors 188 648 mamans. Résultat, les chercheurs ont découvert que les femmes ayant des antécédents de dépression associée à la contraception hormonale avaient davantage de risques de vivre une dépression post-partum, que les autres.

« Nous retenons deux messages importants de ce travail : premièrement, cela indique que les femmes qui développent des épisodes dépressifs à la prise d’une contraception hormonale sont plus susceptibles de développer une dépression post-partum plus tard dans la vie ; deuxièmement, cela montre qu’il existe un sous-groupe de femmes plus sensibles aux changements hormonaux, tout au long de leur vie reproductive », précise Søren Vinther Larsen, l’auteur de l’étude, auprès de « PsyPost ». Si d’autres études seront certainement menées pour confirmer ces résultats, cela pourrait permettre aux professionnels de santé de mieux préparer les femmes à cette période de chamboulement.

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