Santé

Sexualité : les problèmes de thyroïde affecteraient la libido


71 % des personnes souffrant de troubles de la thyroïde observent une baisse de leur appétit sexuel, selon une étude britannique.

Le dérèglement de la thyroïde peut avoir des effets néfastes sur le désir sexuel et le bien-être. Environ 200 millions de personnes dans le monde souffriraient de troubles de la glande thyroïdienne. Ces dysfonctionnements, qui concernent davantage de femmes que d’hommes, sont divers – l’hyperthyroïdie (surproduction d’hormones) et l’hypothyroïdie (sous-production d’hormones), étant les plus courants – et peuvent se traduire par différents symptômes, tels que la fatigue, la prise de poids, la dépression ou encore la constipation. Et selon une étude britannique récente, relayée par le « HuffPost » lundi 29 mai dernier, les maladies de la thyroïde pourraient également affecter la libido.

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Troubles de l’érection, difficulté à atteindre l’orgasme… 

Selon cette enquête commandée par le fournisseur de tests de soins de santé à domicile Medichecks, près des trois quarts (71 %) des personnes interrogées déclarent que leur problème thyroïdien perturbe leur vie sexuelle. Parmi eux, 44 % des hommes évoquent des troubles de l’érection, tandis que 26 % des participant·es observent une diminution de leur satisfaction sexuelle, et 21 % peinent à atteindre l’orgasme. 

Conséquences sur la santé mentale

Cette recherche met également d’autres symptômes en lumière. En effet, 88 % des personnes interrogées assurent que leur problème de thyroïde affecte leur santé mentale, avec une humeur maussade (76 %), une incapacité à penser clairement ou à se concentrer (71 %), un manque de motivation (70 %), des sentiments d’incompréhension (55 %), et de l’insomnie.

Malheureusement, les personnes souffrant de troubles thyroïdiens font souvent face à des retards de diagnostics. 32 % des participant·es ont attendu plus d’un an entre l’apparition des symptômes et le verdict des médecins. Quoi qu’il en soit, la docteure Natasha Fernando, médecin généraliste et responsable de l’excellence clinique chez Medichecks, appelle à une libération de la parole des patient·es. « La route pour obtenir un diagnostic n’est pas simple – et certaines personnes peuvent être très réticentes à parler de certains de leurs symptômes, surtout s’ils impliquent leur vie sexuelle et leur santé mentale », souligne l’experte. Avant d’ajouter : « Si la libido de quelqu’un a chuté de manière significative, ou si elle souffre de dysfonction érectile, elle ne devrait pas souffrir en silence. Parlez-en toujours à votre médecin généraliste. »

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