Plongé dans l’« insécurité », l’Équateur vote pour un nouveau président
Hibapress / Radio Canada
Les électeurs équatoriens ont voté dimanche lors d’une élection présidentielle anticipée, bouleversée par l’assassinat de l’un des principaux candidats sur fond d’une vague de violences sans précédent liée au narcotrafic.
Le scrutin se déroulait 11 jours après la mort à Quito, sous les balles d’un commando de tueurs à gages colombiens, du centriste Fernando Villavicencio, un ex-journaliste de 59 ans qui était en deuxième position dans les sondages. La campagne a été marquée par trois autres assassinats : le maire d’un grand port, un candidat au Congrès et un dirigeant local proche de l’ex-président socialiste Rafael Correa.
Le problème le plus grave est l’insécurité. […] Tant de crimes, d’assassinats, de disparitions… Nous avons peur
, a commenté Eva Hurtado, électrice de 40 ans à la sortie du bureau de vote, résumant l’état d’esprit d’un pays traumatisé par ces violences.
Les bureaux de scrutin ont fermé à 17 h, heure locale. Sous la surveillance de près de 100 000 policiers militaires, 82 % des 13,4 millions d’électeurs ont voté pour élire leur président, leur vice-président et les 137 députés du Congrès monocaméral. Les premiers résultats doivent être publiés dans la nuit.
Plusieurs des 120 000 électeurs équatoriens qui sont inscrits à l’étranger se sont plaints en matinée sur les réseaux sociaux de la difficulté d’exercer leur vote.
La Commission nationale électorale (CNE) a reconnu que certains problèmes ont surgi du vote à distance, particulièrement en Europe, en Asie et en Océanie.
La présidente du CNE, Diana Atamaint, a toutefois indiqué, par communiqué, que les difficultés
avaient été surmontées. Elle n’a pas précisé la nature ni l’ampleur des problèmes rencontrés.
