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16.000 bâtiments menaçant ruine scrutés à Casablanca et Marrakech – Aujourd’hui le Maroc

Un bâtiment menaçant ruine est toute construction ou installation de quelque type qu’elle soit, dont l’effondrement total ou partiel peut porter atteinte à la sécurité de ses occupants, de ses exploitants, à celle des passants pour des bâtiments avoisinants, même non contigus.

L’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine travaille sur l’état des immeubles menaçant ruine à Casablanca et à Marrakech. Plus de 16.000 constructions sont concernées dans les deux villes, respectivement dans les arrondissements de Casablanca-Anfa, El Fida-Mers Sultan, Méchouar Kasbah et Sidi Youssef Ben Ali.

Les bâtiments menaçant ruine à Casablanca et Marrakech à la loupe du ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville. En effet, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine se penche sur l’état de ses constructions au niveau de la préfecture d’arrondissements de Casablanca-Anfa, Al Fida-Mers Sultan. A Marrakech, les quartiers concernés se situent au niveau des arrondissements Méchouar Kasbah et Sidi Youssef Ben Ali. Ainsi, 5.000 bâtiments à Casablanca-Anfa sont ciblés. Pour ce qui est de la préfecture Al Fida-Mers Sultan, le nombre de bâtiments concernés s’élève à 8.000 immeubles.

«L’objectif est d’établir des données quantitatives et qualitatives précises et exhaustives relatives à l’état du parc bâti au niveau desdits secteurs, à travers la réalisation d’un diagnostic technique pour les bâtiments concernés afin de définir les interventions nécessaires permettant la cessation du danger qu’ils représentent, la collecte des données multisectorielles (socio-économiques, foncières, architecturales, etc.) y afférentes, ainsi que l’intégration des bâtiments recensés dans un système d’information géographique (SIG), et l’identification des actions prioritaires à mener», souligne l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine. Du côté de la ville ocre, il s’agit de réaliser une expertise technique pour 3.000 bâtiments menaçant ruine dans les quartiers ciblés.
Globalement, trois classifications sont prises en compte pour les bâtiments concernés.

La première catégorie (B1) vise les bâtiments à démolir totalement. «Les bâtiments qui rentrent dans cette catégorie sont ceux qui laissent apparaître des désordres structurels portant préjudice à la stabilité globale du bâtiment et constituant un risque pour les usagers et dont les actions de conservation (confortement, démolition partielle, etc.) sont très coûteuses ou incompatibles avec la nature et/ou la valeur patrimoniale du bâtiment», indique la même source. La deuxième catégorie concerne les bâtiments à démolir partiellement (B2). Ces bâtiments peuvent être conservés avec une démolition partielle conjuguée éventuellement à des travaux de reconstruction ou consolidation. Dans ce sens, les parties à démolir incluent des niveaux entiers jugés d’une instabilité précaire ou trop dégradés. Elles intègrent aussi des coins du bâtiment présentant un risque pour les occupants ou pour le voisinage (balcons, acrotère, garde-corps, couverture cage d’escaliers).

La troisième catégorie (B3) couvre les bâtiments qui ne concernent pas les deux autres catégories et dont la conservation est nécessaire (bâtiment patrimonial, historique) ou dont la conservation est techniquement et économiquement intéressante par le biais de renforcement structurel (structure verticale, structure horizontale, reprise en sous-œuvre). Il faut rappeler qu’aux termes de la loi 94-12, un bâtiment menaçant ruine est toute construction ou installation de quelque type qu’elle soit, dont l’effondrement total ou partiel peut porter atteinte à la sécurité de ses occupants, de ses exploitants, à celle des passants pour des bâtiments avoisinants, même non contigus.

Selon la même loi, il s’agit aussi de toute construction ou installation ne remplissant plus les garanties de solidité nécessaires, en raison du délabrement d’une de ses composantes principales intérieures ou extérieures ou du fait de son édification sur un terrain exposé aux risques.

 

 

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