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Une étude de préfaisabilité lancée lundi à Rabat – Aujourd’hui le Maroc

Le ministre a annoncé une nouvelle vision stratégique nationale du secteur portuaire

Energie : Cette étude de préfaisabilité portera sur la production, le stockage, l’approvisionnement et l’exportation de carburants à zéro carbone aux ports du Maroc.

Explorer les options spatiales, techniques et économiques pour la production des énergies vertes qui serviraient à la fois à l’exportation et à l’approvisionnement des navires en carburant vert dans les ports nationaux, telle est la finalité de l’étude de préfaisabilité initiée par le ministère de l’équipement et de l’eau et la Banque mondiale. Les deux parties ont tenu, lundi à Rabat, un atelier de lancement de cette étude qui portera sur la production, le stockage, l’approvisionnement et l’exportation de carburants à zéro carbone aux ports du Maroc. L’occasion étant de présenter l’approche du ministère de l’équipement et de l’eau et de la Banque mondiale concernant le rôle catalyseur du secteur portuaire dans le développement d’une économie verte et de partager les résultats préliminaires du rapport de démarrage et les détails de l’étude pour recueillir les commentaires et suggestions des différentes parties prenantes. Cette étude établira un focus sur les ports de Mohammedia, Jorf Lasfar, Tanger Med et Tan-Tan. Intervenant à cette occasion, Nizar Baraka, ministre de l’équipement et de l’eau, a mis en avant le potentiel du secteur portuaire dans la décarbonation du transport maritime. Le ministre a par ailleurs évoqué les alternatives propres en matière de carburants, la fourniture d’électricité propre et l’optimisation de la gestion des escales des navires dans les ports, en tant que pistes à explorer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

A cet effet, M. Baraka a mis en relief le rôle clé du secteur portuaire dans la transition énergétique et écologique, conformément aux conventions internationales visant à renforcer la résilience face au changement climatique, rappelant la position géographique stratégique du Maroc avec deux façades maritimes s’étendant sur 3.500 km.
Dans ce sens, le ministre a annoncé une nouvelle vision stratégique nationale du secteur portuaire, à travers un plan de transition verte des ports marocains concerté avec les autorités portuaires, visant cinq axes stratégiques, à savoir l’efficacité hydrique et énergétique, la décarbonation, la résilience aux changements climatiques, la protection de l’environnement portuaire et marin, ainsi que la mobilité durable.

Il a rappelé le rôle crucial que joue le secteur portuaire dans la promotion et la stimulation de l’économie nationale, précisant que près de 96 % du commerce extérieur du Maroc transite par voie maritime. Pour sa part Mohamed Abdeljalil, ministre du transport et de la logistique, a relevé l’importance de cette étude qui permettra, a-t-il dit, de définir les potentialités et les scénarios relatifs à la production et à l’exportation d’hydrogène vert et de carburants à zéro carbone.

M. Abdeljalil a souligné que le Maroc a tracé une stratégie ambitieuse et une feuille de route pour la transformation énergétique, ajoutant que cette démarche s’appuie sur des éléments clés tels que la situation géographique stratégique du pays, la disponibilité d’infrastructures portuaires et logistiques, ainsi que des installations significatives de production d’énergies renouvelables.
Ces facteurs positionnent le Maroc en tant que « hub majeur » pour la production et l’exportation de carburants durables, a-t-il noté.
M. Abdeljalil a mis en exergue la dépendance étroite du secteur du transport vis-à-vis des produits pétroliers, caractérisé par d’importantes émissions de gaz à effet de serre à l’échelle internationale, affirmant que c’est précisément cette dépendance qui motive les nouvelles stratégies de mobilité, axées sur une utilisation massive d’alternatives énergétiques à faible empreinte carbone. Du côté de la Banque mondiale, son directeur pays pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel, a relevé que le secteur du transport maritime est responsable d’environ 3 % des émissions mondiales de GES. Il a noté que l’Organisation maritime internationale (OMI) développe des politiques pour inciter les navires à adopter de nouveaux carburants sans émissions de GES. Ces politiques créent des opportunités commerciales et des investissements uniques, notamment au Maroc, comme indiqué dans le «Rapport Climat et Développement du Maroc» (CCDR), publié en novembre 2022 par la Banque mondiale, a-t-il fait savoir.

 

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