Marocains tués par les garde-côtes algériens : le CNDH dénonce une atteinte au droit à la vie
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a réagi suite au drame survenu aux frontières des eaux territoriales de Saadia, au cours duquel des garde-côtes algériens ont tiré à balles réelles sur des vacanciers marocains, faisant deux morts et des blessés. L’instance a dénoncé une » atteinte au droit à la vie » et une « atteinte grave à la sécurité physique » d’une troisième personne toujours hospitalisée à Oujda, ainsi que l’arrestation d’un jeune marocain, condamné à dix-huit mois en Algérie.
Sur la base des données préliminaires recueillies et des recoupements objectifs, le CNDH a condamné l’usage de balles réelles par des garde-côtes algériens dans les eaux territoriales orientales de la mer Méditerranée, contre des citoyens non armés, au lieu de prendre l’initiative, comme cela est internationalement accepté, pour apporter des secours, et aider les personnes perdues en mer.
L’instance estime que les garde-côtes algériens ont opéré « en violation flagrante des normes internationales et du droit international ». Elle s’interroge sur les raisons de l’usage de balles réelles contre des personnes non armées qui ne présentent aucun danger ni menace imminente pour la vie « Sauver une vie humaine en mer est considéré comme un principe fondamental du droit international qui ne peut être restreint et qui transcende toutes les autres considérations », tient a rappelé le CNDH, qui dénonce aussi « une violation grave des normes internationales liées à la protection de la vie et à la sécurité des personnes en mer ».
